Susy Firth au Limonaire
le 24 mars 2017
Pour moi, Susy Firth, c’est la féminité, l’humour, la musicalité, l’intelligence.
Le regard de Susy est direct, profond, c’est une femme qui aime les autres et dont la parole est vraie. Nulle complaisance dans ses propos, Susy aime ou elle n’aime pas, un point c’est tout.
Il semble qu’elle sache s’amuser de tout, son sourire est doux sur le monde. Pour autant, elle ne se cache pas, elle fait part de ses états d’âme « J’attendais d’aller mieux, confie t-elle au public, pour monter un nouveau répertoire. Puis, je me suis dit, pourquoi attendre d’aller mieux pour chanter? Pourquoi pas construire un spectacle avec ce que je ressens maintenant, qui parle du « dark side » de la nature humaine (en français, les bas-fonds de l’âme)? » C’était dit avec humour et authenticité.
J’espère que Susy se sentira bien très souvent, et le récital qu’elle a composé ce vendredi pour le Limonaire était totalement inédit, réunissant des chansons en anglais et en français, de différents mondes musicaux, certains titres de sa composition, d’autres pas, plus ou moins connus.
Susy Firth est anglaise, mais on l’oublie totalement tant son français est parfait et sans le moindre accent. Susy Firth est comédienne et metteur en scène, elle a beaucoup travaillé avec Michèle Guigon. Susy Firth est aussi compositrice, elle a fondé le groupe des Amuse girls, notamment. Susy Firth est aussi l’amie de beaucoup d’artistes qui ont nos faveurs.
Je l’ai photographiée avec Jean Dubois dans ce même Limonaire il y a deux semaines, c’est une femme discrète, l’amie sensible et fidèle que chacun estime.
Enfin, et surtout, nous l’avons appréciée hier soir encore, Susy Firth est une chanteuse. Sa voix est très modulée, mélodieuse et vibrante d’humanité. Sa présence en scène est intense, l’artiste ne fait pas que passer, elle remplit le temps, elle monopolise notre attention.
Le piano lui obéit bien, il coule sous ses doigts rapides, jazz ou poésie, les morceaux s’envolent, et l’on appréhende le moment où le show va prendre fin. Pour nous tenir en haleine, Susy prononce quelques mots, qui expliquent schématiquement ses motivations vers tel ou tel titre.
La belle chanson Il venait d’avoir dix-huit ans, écrite par Pascal Sevran, Susy la chante avec beaucoup de nuances et c’est un régal.
Ensuite, puisque l’on parle d’amour : I need a man. Je ne vais pas tout raconter, mais quand Susy a voulu que le public chante sur Sympathy, c’était décalé à souhait, mais ça a bien fonctionné, ces chansons-là ont beau être classées pop, le Limonaire les connaît. On a tous besoin d’amour, et puisque l’on est ensemble, chantons l’amour qui a tant inspiré les compositeurs.
All we need is love. Merci Susy Firth !!
https://www.youtube.com/watch?v=3sIIFcJQqEI
Annie Claire 25.03.2017