DOOLIN’ à PARIS
Un événement dans le monde de la world music, Doolin’, groupe spécialisé en musique irlandaise, et de formation toulousaine, qui fait beaucoup parler de lui, fait escale à Paris.
Si vous êtes adepte de l’Irlande, vous êtes certainement allés à Doolin, qui est une ville côtière à l’ouest du pays. La ville est réputée pour ses sessions de musique traditionnelle irlandaise se déroulant dans un grand pub du centre-ville.
Doolin’ mouille la chemise au Café de la Danse
14 Septembre 2016
Ils sont six musiciens hors pair, ils sont très pointus dans leurs instruments traditionnels comme le bodhan, tambour irlandais vertical, ou le tin wistle et autres flûtes locales. Ils retracent du folklore irlandais la belle énergie et les rythmes échevelés-arrachés des morceaux. Après être allés dans les festivals trad’ d’Europe, de Dublin à Lorient, ils sont allés enregistrer leur album à Nashville-Tennessee.
Un look savamment étudié pour évoquer leur musique foisonnante
Leur look spécialement étudié inspiré des migrants de la fin du dix neuvième avec casquettes, gilets ou autres chemises à carreaux évoque les mouvements de population vers le grand ouest, les territoires d’outre atlantique. Pionniers ils le sont en leur domaine, redonnant à la musique celtique une actualité bouillonnante. Dans leur marmite en effet, l’on trouve du Dylan, du Brel, et même du James Brown (Sex Machine). Leur mix de genres musicaux est intéressant, on retrouve un peu de rap, de chanson à texte et à voix comme Amsterdam, ou des instrumentaux purs et durs, des gigues irlandaises qui tricotent les gambettes et perforent les tympans.
Deux fratries, les Fournel et les Besse font les deux tiers du groupe
Josselin Fournel est vice champion d’Islande de bodhan, son frère Jacob est un virtuose de flûtes aigrelettes qui, jouées avec maestria, mettent le feu à la tête. Quant aux Besse, Wilfried, le chanteur, s’accompagne aussi à l’accordéon, un spécimen en bois ouvragé au son magnifique. Nicolas est le guitariste et présentateur du groupe, il tient la tchatche, comme ils disent eux-mêmes.
Guilhem Cavaillé fait des prouesses au violon, et Sébastien est le plus funky des joueurs de basse. Le tout donne un groupe très musical, qui chante des ballades en anglais et redonne goût à aux rythmes celtiques déchaînés, sans passer forcément par des débauches de guiness.
Ils s’en sont donné à cœur joie pour nous faire goûter cette musique country dansante et vivifiante pendant quasiment deux heures. De rappel en rappel, leurs chemises étaient de plus en plus trempées (et les nôtres aussi d’ailleurs). Soirée mémorable comme le Café de la Danse sait nous en mitonner. Huit mois plus tard, les revoici à La Cigale, pour notre plus grand bonheur.
Doolin’ fait danser la gigue à La Cigale
12 Mai 2017
C’est devant un parterre et une fosse remplis que Doolin’ a joué à la Cigale ce vendredi printanier.
Les pintes de bière étaient levées bien haut, car dans la tradition irlandaise, l’on boit et l’on danse toute la soirée.
Les deux fratries étaient infatigables aux instruments d’autant que la salle en redemandait encore et encore. Ces gars-là dispensent de la bonne humeur en même temps que des jolies mélodies colorées et dansantes.
Les lumières étaient vraiment très belles en accord avec la splendeur de la salle. Le programme était sensiblement le même qu’au Café de la Danse, toute la différence d’ambiance provenant du lieu, bien entendu.
Jim Rosemberg du groupe Balinger a fait la première partie, très brève, hélas, avec les belles chansons folky de son programme solo. Il s’accompagne fort délicatement à la guitare.
Annie Claire 13.05.2017