Sur la scène d’Expérience Acadie au Festival Interceltique de Lorient, j’ai rencontré la sympathique équipe des quatre musiciens de Backyard Devils.
J’ai d’abord été séduite par leur rythme bien envoyé, à la fois traditionnel et léger. En scène, ils ont tous quatre le sourire et jouent manifestement avec grand plaisir. Les morceaux ne manquent pas d’entrain et les musiciens se régalent à jouer ensemble.
Erik Arsenault est la voix principale du groupe, une voix mûre, un peu éraillée, pleine de vécu et de gentillesse. Ils chantent tous en fait, et en anglais, ce qui est normal vu leurs influences très américaines, farwest, cowboys, dirty country, bluegrass.
Rémi Arsenault joue de la double bass (contrebasse) à s’en arracher le bout des doigts (en vérité).
Chris Belliveau joue de la guitare électrique et du lapsteel.
Quant à Dillon Robicheau, c’est le roi de la mandoline survitaminée, du banjo et du violon.
Ca dépote avec ces quatre-là qui font du rockabily avec une aisance sympathique et une vivacité formidable.
Ils ont sorti deux albums, le premier éponyme en 2011, le second « Honkytonk HeartBreaker » en 2014.
Ils ont gagné trois prix de Music NB Awards.
Ils sont représentés en Acadie par Carol Doucet et son Grenier à Musique.
http://www.legreniermusique.com/nodes/23/fr/the-backyard-devils-booking/
Leur réussite tient certainement à ce qu’ils ont ensemble créé une chimie et une dynamique qui est à l’origine d’un son original. Leur attitude est résolument rock.
Quand je leur ai demandé pourquoi il n’y avait pas de fille dans le groupe, ils m’ont dit qu’il y en avait eu au début, mais à force de chercher leur spécificité, ils sont restés tous les quatre à développer leur musique avec ces instruments-là (sans batterie par exemple).
J’espère les rencontrer souvent, en Europe ou en France où ils jouent régulièrement, ou en Acadie, leur province d’origine, au Québec ou ailleurs.
Annie Claire 04.09.2017