Ce dimanche, je vous parlais d’Yves Jamait, je passe d’un dijonnais à l’autre, ce vendredi, voici une chronique sur un artiste qui m’attire par son mystère et sa quête d’absolu, Thibault Eskalt. Son look, sa voix, sa musique, son propos sont remarquables.
Surnageant d’un océan de notes fluides et légères, la voix éthérée de Thibault Eskalt attire notre attention, telle une marée d’urgence. L’on réalise vite que quelque chose d’important se présente, une expérience de vie, la transcendance d’un mode de vie apportée par une réflexion globale sur l’univers tout entier, l’homme bien sûr, mais aussi la nature et ses mystères. Les Désorientés, dernier clip de cet artiste éclairé, sorti ce jour est très puissant, il remue nos consciences, il force la réflexion.
Quel qualificatif adopter pour cet univers musical? Certains ont parlé d’une pop-climatique, en fait on entend beaucoup de synthés et des cordes de guitare. La voix haut perchée est aussi délicate que les ambiances sonores, je dirais que c’est une élégante musique d’intervention. L’urgence que nous prône le chanteur engagé pour la planète nous gagne vite, les répétitions de propositions se mutent en incantations. Paris peut bien tomber demain, là on est concerné, comme le chante Dominique Grange fort à propos, « Chacun de nous est concerné ». « Est-ce qu’il y a Quelqu’un qui m’entend quand je crie?
Thibault Eskalt chante son expérience personnelle, sa recherche d’exploration des contrées extrêmes, suscitée par son rejet de la facilité, de la superficialité. A la fin (des mondes) l’homme sera t-il toujours aussi seul, aussi désorienté? « Loin de la gravité terrestre », il vit sa musique en apesanteur et nous fait profiter du voyage céleste, c’est beau. Vivement le disque !! Déjà un clip important, voyez-le. Thibault Eskalt sera en concert le 17 Mai sur la jonque La Dame de Canton à Paris.
Annie Claire
21.04.2023