J’assistais avec bonheur à la dernière représentation du nouveau spectacle de Sabine Drabowitch avec Michel Taïeb, Bruit Blanc, au Théâtre de la Girandole à Montreuil ce dimanche frais de décembre. Un thé à la menthe attendait le public pour commencer à le réchauffer doucement. Le sourire était sur toutes les lèvres dans la salle quand les lumières dévoilèrent la présence des artistes sur scène, Sabine Drabowitch et Michel Taïeb. Le désormais célèbre banc de bois vert était en place pour recueillir les paroles, confidences, pensées philosophiques, chansons et acrobaties diverses de la comédienne principale au meilleur de sa forme.
Le fond de l’air était doux quand la pièce a commencé. Sa douce musique a créé une ambiance de complicité avec le public, accompagnée par l’accordéon et la guitare. L’artiste commentait généreusement ses textes de chansons par des réflexions profondes ou prosaïques, à base de battements de coeur, d’animaux, de coquillage et de plage de Loctudy. Nous sommes également friands de ses références aux personnages de sa famille et des allusions à Pavlov, nous avons l’impression d’entrer dans son intimité. Sa poésie cependant conserve sa part de mystère, ce qui en constitue le charme. Et c’est justement pour être imprégné de cette énigme captivante que le public revient assister aux spectacles de Sabine Dabrowitch.
La grande surprise de cette saison fut de voir l’artiste juchée sur son banc avec des ailes lumineuses d’ange, jouant (merveilleusement) de la flûte. Sabine Drabowitch peut se permettre de telles apparitions fulgurantes, elle maitrise parfaitement son art et son instrument.
La comédienne ne se départit jamais de son sourire, ni de son calme, ni de sa poésie quand elle s’adresse à son public, pour lui demander gentiment, par exemple, de mettre sa main sur le coeur de son voisin… afin de ressentir les battements à l’unisson de la salle entière.
C’est toujours un vrai ravissement les atmosphères de spectacles avec Sabine Drabowitch. Mandolino a déjà parlé de Bruit Blanc ici et là. Cette nouvelle version du spectacle méritait bien une petite chronique supplémentaire, n’est-ce pas ?
Annie Claire
15.12.2025