Sur la platine, je remets « Nicotine », encore et encore. J’aime de plus en plus la douceur qui s’en dégage, l’écriture légère, poétique et pathétique, à la manière d’un Loïc Lantoine, par exemple.
En fait, c’est plutôt le côté Gainsbourg qui s’impose de prime abord dans la voix, le phrasé, jusqu’au look, barbe et repettos. D’ailleurs le ton est assez désabusé, mais pas totalement désespéré, car l’humour guette au coin de la rime « Elle aime le quotidien, mais pas tous les jours« .
La musique est bien construite, les instrumentistes ne sont pas à cours d’idée. On comprend l’exigence de Laurent Delort qui est lui-même un excellent guitariste (on l’a connu avec Yves Jamait). Citons Christophe Millot à la clarinette sax, Samuel Garcia à l’accordéon, Théo Ceccaldi au trombone, Bruno Mylonas à la basse.
Une opération a eu lieu (dont la presse s’est fait l’écho), et Laurent est devenu Al. Il a sorti trois disques, Nicotine est son troisième.
Nicotine est le nom de sa guitare, nom évocateur, s’il en est,avec toutes les rimes en « ine » possibles. Rien de délétère en revanche, peut-être quelques nuits blanches cousues de fil noir.
Bref on se régale, j’ai bien hâte de connaître cet auteur, cet artiste, ce chanteur. Ca tombe bien il sera à l’Européen le 13 Avril. Avis!!!
Bon tous les jeux de mots ayant été faits avec Al, je n’en tenterai qu’un : Al Delort est un Al-lumeur de lueurs dans nos cerveaux avachis.
Qui veut écouter ?? ♫ http://www.deezer.com/artist/4325856
12 titres CellulOïd nov 2015
Annie Claire 7.04.2016