Balmino, un artiste de live aux albums forts
La firme EPM est fière d’avoir sorti le 17 octobre dernier le 7ème album de Balmino « Les saisons à l’envers« . Depuis que je suis ce chanteur charismatique, Stéphane Balmino, avec Khaban’, Broc, ou sous son nom Balmino, je me suis attachée à sa voix rauque, rock, rocailleuse. Oui, l’artiste est un chanteur de live, comme on dit. Sur scène, il est fulgurant, dès ses premières syllabes prononcées, il accroche l’écoute, propulsant les ondes de l’émotion et de l’incandescence. Ses accompagnements instrumentaux sont fracassants, le clavier martèle, les guitares ont les cordes hachées. C’est Julien Jussey qui s’en charge, signant aussi les arrangements et la réalisation à la Ciergerie de Lyon.
Balmino chanteur de l’essentiel
Ce disque est vertigineux, les textes de Balmino remuent comme un alcool fort, tandis que l’Ensemble à cordes de l’Orchestre National de Lyon fait résonner avec violons, altos, violoncelle l’ambiance de feu. Le chanteur donne le ton avec ses mots taillés dans le roc, décrivant des sentiments intimes, sans eau de rose, avec la force du vécu et la poésie de l’intensité. Marine Pellegrini lui donne la réplique sur Avalanche, un morceau qui décrit la fusion, l’effusion, l’explosion de l’attachement amoureux.
Voici le clip de Les saisons à l’envers, le titre qui donne son nom à l’album.
Il semble qu’il ait tout vécu, ce héros des sentiments extrêmes, toutes les joies, découvertes et désillusions de la vie. Cet album semble être d’ailleurs celui du bilan d’une vie. A l’approche de la cinquantaine, il ne se pardonne rien, ni faiblesse, ni erreur de parcours, ni peur, ni imperfection. Le dernier titre Né pour le vent résonne comme un cantique soutenu par l’orgue omniprésent de Julien Jussey. « La peur est une danse / Qui prend source à l’enfance /J’ai vu passer des anges au creux de ma phalanges … Je suis né pour le vent / Je l’ai suivi souvent. » On en reste tout ébaubi, sidéré de tant de lucidité sur lui-même.
Chanteur populaire au sens noble du terme
Balmino s’expose beaucoup en effet dans ses chansons, et c’est précisément pour cela que le public l’aime. Cette proximité avec les gens est efficace, elle fonctionne bien, mais tous les artistes n’en sont pas capables. Lui seul a écrit et composé L‘hymne de l’Olympique Lyonnais. Belle notoriété.
Stéphane Balmino tisse des liens forts d’humanité avec son public en se mettant à nu dans ses chansons. Voici mon titre préféré qui est une vraie profession de foi J’écris. C’est aussi le « tube » de Balmino. On ne s’en lasse pas, tellement ça sonne vrai. « Je ne veux pas qu’on m’aime, je veux qu’on me croie. »
On n’entend pas assez cet artiste majeur de la chanson, merci à EPM de le soutenir et faire en sorte qu’il devienne un « classique » de la chanson française.
Annie Claire
28.10.2025