Chlore – Paul Verlaine Ariettes oubliées Editions Hybris
Evénement dans le monde de la poésie et de la musique : Chlore, un collectif d’artistes, reprend les neuf « Ariettes oubliées » de Paul Verlaine. Dépasser Debussy sur cet exercice n’a pas fait peur à Paul d’Amour, chanteur, qui a associé Léopard Da Vinci à son projet. Dépoussiérées, les Ariettes, et en beauté avec cette musique électro-pop-synthétique qui souligne le côté douloureux du texte avec ses motifs syncopés, ainsi que la fragilité des sentiments évoquée par le dialogue âpre des instruments. Dans ce projet, périlleux mais totalement réussi, on est ramené aux premiers textes de rap, et l’on est d’autant plus attentif que l’on connaît les vers de Verlaine Il pleure sur mon cœur comme il pleut sur la ville… L’alchimie entre les musiques et les mots est totale et, comme l’avait souhaité le poète lui-même, pour ces petites arias, la musique est en avant comme on le dit à l’heure actuelle. Après Ferré, Trenet, Gainsbourg, plus récemment Claud Michaud, Verlaine inspire les chanteurs, sa poésie n’a pas d’âge.
Annie Claire
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