Pierre Paul Danzin D.R.
« Le poète a toujours raison / Qui voit plus haut que l’horizon » écrivait Aragon. Avec le poète Danzin, [dont j’ai chroniqué le précédent opus dans le Magazine FrancoFans], l’horizon se décline en seize titres, pour ce cinquième album « Les Tours d’Ivoire » (label Le Buste). Bonheur de retrouver l’accordéon expressif de Gilles Puyfages, plaisir de découvrir tous ces poèmes, ode à la fraternité, réunis sous le titre Les Tours d’Ivoire. C’est tout le sens de cette oeuvre qui explore les situations de notre monde actuel, plutôt perturbé où les humains sont englués dans leurs tracas et s’enferment dans leur tour d’ivoire. Le titre éponyme est très beau, les mots feraient peur, si l’échappée n’était suggérée pour garder l’espoir, si cher à Danzin.
Le printemps est attendu, il tarde à venir, le poète s’attarde à chanter la vie de ses congénères, avec son regard pragmatique et généreux. Ses chansons sont leprestiennes, un Ferrat de les renierait pas, un Moustaki non plus. D’autant que sa voix est chaude et mélodieuse. Pierre Paul Danzin est un libertaire d’une grande douceur. Avec son frère Alexandre Danzin, compositeur, arrangeur et réalisateur du disque, ils font une belle musique aidés des musiciens Jérôme Dubois et Jaap Mulder. Clarinette, saxophone, guitares apportent leur touche de légèreté. A remarquer, la voix pure et sûre de Lucie Beauregard sur Au temps des feux de camp.
Ce disque est riche et évocateur, l’on s’y promène avec délectation, tous les morceaux ont leur sel. J’aime beaucoup Aux enfants de 2020, il y règne de jolies valeurs, l’amitié, l’espérance, l’entr’aide. En vérité la fraternité viendra à bout de toutes nos tours d’ivoire, merci de nos aider à y croire encore.
Annie Claire
25.04.2023
Les tours d’ivoire tournent en boucle
Et c’est pas prêt de s’arrêter
La poésie, le choix des mots, les musiques, les messages tout est réuni pour que Pierre Paul nous embarque dans son univers et impossible de ne pas y rester.
Du bonheur communicatif merci les frangins