FAB’M « Vers un autre matin »

 

Da la Chambre Orange à la Chambre 28

Avec un naturel touchant et sous une pluie de confettis, Fabien Magnani, alias FAB’M sort son troisième album « Vers un autre matin ». J’avais entendu ce jeune chanteur il y a quelques années à la Fête de l’Huma. Depuis, il a fait son chemin. Premier opus en 2007 « Les bouts de ficelle », autoproduit et extrêmement salué par le public et les pros. Cela lui vaut de bien belles premières parties (Tété, Sansévérino…) et la participation à des festivals. « La chambre orange » sort en 2011 dont parle Ramboliweb, le site de Rambouillet, dont notre chanteur est natif et habitant. » Un orange festif d’un lever de soleil ; un orange plus pressé, où s’exprime la mélancolie de l’intime ; enfin, ce crépuscule orange vif, qui vacille au souffle des mots, une flamme tantôt braise, tantôt incandescence… »

Avec son côté baroudeur, son âme de rêveur, sa voix joliment enrhumée et ses mélodies enjouées, Fab’m me fait penser un peu à Noir Désir. Sauf que le chanteur Fabien est optimiste, il s’émerveille de ses découvertes, célèbre la femme, les femmes, avec gentillesse et admiration. Deux titres de l’album sur douze résonnent d’une voix féminine, celle de Solveig sur « Embrasse-moi » que voici en écoute, et celle de Heidi Rickard sur « You say, you say ». Ai-je dit que les chansons sont mélodieuses, fraîches, dans un style pop légère et efficace.

Fab’m capture du net

Le chanteur trentenaire est un sentimental. Il s’attache au bleu du ciel, à la lumière du printemps ou à l’émoi des rencontres. Certes les textes ont été écrits avant la période sombre que nous sommes en train de vivre durablement avec un risque de maladie au dessus de nos têtes. Il n’en reste pas moins que le poète est inspiré par l’amour, la nature, et une envie de vivre intensément. Son écriture est simple et évidente, la prosodie est libre et évocatrice.

Un titre en particulier me chope à chaque écoute de ce disque c’est Chambre 28. L’histoire cette chambre d’hôtel est pathétique, à la fois douce et inéluctable, jamais sordide, une catin bohémienne, que l’on traîne à l’hôtel . Vraiment Fab’M avec sa délicate écriture mérite les pluies de confettis que l’on voit se répandre sur lui et sa guitare sur le visuel de l’album. Ecoutez, c’est bon comme des bulles de champagne à partager.

Annie Claire 03.02.2021

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