Festival en Chanson de Petite Vallée

Petite Vallée de mon cœur, j’aime ta grande mer.
Petite Vallée de la mer, j’aime ton grand cœur.
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Contrairement à bien des festivaliers , c’était la première fois que je venais assister à ce festival renommé en Gaspésie. Après avoir fréquenté la FrancoFête à Moncton, et puis le Coup de Coeur Francophone de Montréal, j’ai trouvé le festival de Petite vallée extrêmement attachant, du 30 Juin au 9 Juillet. Alan Côté, assisté de Marc-Antoine Dufresne en assure la direction.

Le caractère bien forgé de ces instigateurs insuffle un climat de liberté et de douceur. Ici point de coup de chauffe, le déroulé des concerts se fait en douceur. D’ailleurs les participants sont auto-disciplinés, ils entrent tranquillement dans les salles. Quant une intempestive coupure de courant entrave le déroulement d’un concert, ils allument leur torche de «cellulaire». Les artistes continuent à jouer en acoustique, et c’est tout. Plus tard, quand une nouvelle coupure tardive oblige à rentrer chez soi, chacun le fait calmement, se couchant à la lueur des bougies. J’aime ce peuple flegmatique qui en a vu d’autres et ne se noie pas dans les incidents matériels.

Des programmes pour tous

La programmation est éclectique, elle s’adresse à tous, enfants, parents, amateurs de musiques et de chanson de tous les genres. Les jeunes générations d’artistes côtoient les vétérans, les personnes connues et médiatisés font co-plateau avec les groupes en développement.

Quatre scènes reçoivent les concerts. Le théâtre de la Vieille Forge dans le Village en chanson, le chapiteau des grands concerts, implanté à Grande Vallée, le Camp Chanson où sont installés des artistes en résidence, et le Shed à Léon, une très haute construction tout en bois qui sert d’atelier en temps habituel, et qui a pu recevoir environ une centaine de personnes assises pour des concerts de l’après-midi ou du soir.

 

Le principe de la sélection officielle des artistes en développement est très particulière. Il s’agit de chansonneurs, de paroliers, et de compositeurs encadrés par des professionnels chevronnés. Ils seront amenés à jouer sur la scène des grands comme les concerts des trois Accords, de Florent Vollant, ou encore de Pierre Flynn. Certains ont une certaine notoriété comme Antoine Lachance ou Mathieu Bérubé, dont les noms ne nous étaient pas inconnus. Charles-Antoine Gosselin en remportant un certain grand nombre de prix a été un particulièrement chanceux lauréat cette année.

La notion d’artistes passeurs est propre à ce festival. Pour cette 34ème édition, le groupe passeur est les Trois Accords. L’an passé c’était Kevin Parent, et il faut noter que notre amie et chanteuse Marion Cousineau avait reçu en 2015 le prix de la plus belle plume et le prix du public parolier. Pour les éditions précédentes, ont été «passeurs» Gilles Vigneault, Plume Latraverse, Robert Charlebois, Daniel Lavoie, Pierre Flynn, Zacharie Richard, Michel Fugain, entre autres.

 

Voici pour la trame de l’organisation, quant au décor, il se situe en Gaspésie, une région souriante entre mer, fleuve et montagne. Le site du Festival est en bordure de mer, face aux flots bleus, dans une baie où parfois le vent souffle à son gré. Une accueillante salle de bar et restaurant donnant sur l’eau permet de travailler, boire et discuter avec les amis. Une terrasse vitrée avec des tables et un petit espace scénique permet à la radio locale de présenter chaque jour en milieu de journée les artistes qui vont se produire sur scène. Kim Bergeron,  la journaliste de la station leur a tendu son micro chaque jour.

 

L’histoire du festival est reliée à l’histoire locale, ce qui explique l’attachement de bon nombre de familles de la région pour ces festivités originales qui ont pour point commun de mettre tout le monde en scène, les enfants, les musiciens, les chanteurs. La scène, tout le monde la partage, et les artistes connus côtoient les moins connus.

 

 

 

 

Mes coups de soleil musicaux

Voici maintenant les positions de mon baromètre personnel après avoir vécu l’expérience de ces événements :

 

– Le point de fusion a été les rencontres avec les artistes qui allient talent et qualités humaines. Il y a ceux que je connaissais déjà, comme Jipé Dalpé, Eric Dion et André Lavergne, Paule-Andrée Cassidy, Pierre Flynn et les Poules à Colin. Et puis voici ceux que que j’ai découverts, et avec qui j’ai pu échanger pour faire connaissance, Yves lambert, Chloé Sainte Marie, Florent Vollant et Benoît Pinette (Tire le Coyote).

 

– Le climat de grand beau anticyclonique a été pour l’ambiance qui règne sur le festival, l’esprit d’ouverture, de tolérance et surtout de solidarité. L’organisation est très huilée, elle s’opère en douceur. La croisière aux baleines, les levers de soleil, le partage de la crème molle, de la morue séchée et du homard resteront gravés dans mon cœur. Mon lexique de mots savoureux et locaux s’agrandit, ce qui nous a valu bien des fou-rires avec les québécois. En résumé, dans ce festival, il n’y a jamais de panne de sourire. En fait, disons-le, c’est parce qu’il y a en place des personnages-clé qui trouvent en silence des solutions à tout.

– Au baromètre-découverte, mon cœur a battu pour Chloé Sainte Marie, Florent Vollant et Tire le Coyote à qui je vais consacrer des articles. J’ai pu approcher de plus près Philémon Cimon et Raton Lover. J’ai fort été intéressée par les phénomènes que sont Plume Latraverse et les trois Accords.

– Grand vent par contre sur le temps qui file inexorablement et ne permet pas de passer des heures à regarder le paysage. Le programme est dense, et il faut aller vite pour discuter avec les artistes ou effectuer des interviews. Donc légère dépression dans le golfe gaspésien pour le manque de temps pour les partages entre professionnels ou avec le public. On pourra se rattraper maintenant que l’on se connaît, à 6.000 km de distance, certes, mais il y a skype…

En résumé j’ai rencontré à Petite Vallée des organisateurs efficaces dont l’autorité ne se fait pas sentir, une équipe de bénévoles sûrs et motivés que l’on sentait patients et bienveillants. Le festival se déroule dans un cadre idyllique dans lequel j’aurai plaisir à revenir. Les surprises artistiques sont à la hauteur du cadre naturel, un écrin de toute beauté que j’ai été amenée à montrer à travers mon reportage photo. Après ce tour d’horizon, je serai amenée à faire des articles sur chaque scène importante, de manière à relater le contenu de la programmation de cette trente quatrième édition du Festival en chanson de Petite Vallée.