Jazz Ladies 2016 Malou Beauvoir – Terez Montcalm – Géraldine Laurent

Des Ladies du Jazz à l’Alhambra pour Jazz Magazine

Malou Beauvoir  –  Terez Montcalm  –  Géraldine Laurent

 

Cinq heures de jazz organisées par Jazz Magazine à l’Alhambra pour un Festival de Jazz très suivi, Ladies Night. Une bonne douzaine de musiciens de grande pointure sur la scène, et un magnifique piano Bösendorfer prêté par Pianos Nebout, un partenaire de Jazz Magazine. Trois pianistes s’y sont succédé, dont Paul Lay qui a été élu par le magazine meilleur instrumentiste de l’année.

Malou Beauvoir

Malou Beauvoir est éblouissante de beauté. Elle crève l’image si je puis m’exprimer ainsi. Elle a une belle prestance et une belle présence. Plutôt cantonnée par goût aux morceaux assez lents, elle se définit elle-même comme une crooneuse. A ses côtés, Olivier Ker Ourio, un harmoniciste de renommée internationale, haïtien comme elle, qui donne à sa musique des couleurs magnifiques. Dans le morceau Papa Damballah, elle invoque le dieu de la sagesse, dans une chanson inspirée des rites vaudous. Plus loin, elle donne « La vie en rose » de Piaf avec châleur et une voix très assurée.

Terez Montcalm

C’est ensuite la voix très spéciale, très animale de Terez Montcalm qui nous séduit, ainsi que sa personnalité très simple. Elle vient de sortir un album de reprises de chansons-jazz « Quand on s’aime », avec des standard comme Jazz Trombone ou Petite Fleur. Elle a une guitare Yamaha Silent électro-acoustique très spectaculaire, nous l’avions applaudie avec ses musiciens au New Morning en décembre dernier. Elle a une façon très rock d’envoyer sa guitare en avant. Elle fait comme si elle venait de former son équipe et jouait pour la première fois avec eux :  Pierre Perchaud à la guitare, Thomas Bramerie à la contrebasse, Franck Agulhon à la batterie, et c’est Camélia Ben Naceur qui a l’honneur d’oeuvrer sur le clavier du grand Bösendorfer.

 

Terez Montcalm vit au Québec, mais elle se produit assez souvent sur les scènes françaises, elle est attachée aux auteurs français, incollable sur les chansons de la grande variété.

Géraldine Laurent

 

Une grande place est faite dans cette soirée à Géraldine Laurent, la saxophoniste alto, que Jazz Magazine vient d’élire meilleure saxophoniste de sa génération. Du coup, elle a un large sourire et parle un peu avec la salle. Elle raconte Niort et ses mutuelles, d’où elle est originaire. Sa musique est fluide et légère, son maniement du saxo est vraiment très souple, elle en joue comme des modulations vocales, c’est prodigieux. Géraldine Laurent se tient droite et on la sent très très concentrée. Parfois son pied droit se soulève et elle envoie la jambe en avant, ponctuant le rythme. Son pianiste Paul Lay a une virtuosité davantage dans l’effet de rapidité. Son piccata de piano est très au point, au petit point donc. Il a été élu meilleur instrumentiste de l’année par Jazz Magazine. Belle équipe : le batteur Donald Kontomanou n’est pas en reste, juste  précis sans imposer son instrument. Yoni-Zelnik se tient derrière Géraldine, à la sage contrebasse. Ils ont joué les morceaux de leur dernier disque « At Work », annoncés avec le sourire et la plus grande sérénité par Géraldine.

 

Belle soirée avec des artistes de choix pour ce Festival Jazz à l’Alhambra, une initiative de Jazz Magazine.

Annie claire 24.01.2016