Kelka, Helen Juren et Livane
Les femmes s’en mêlent, de la scène du Canal Jemmapes
Soirée Les Filles du Canal : Elles ont quand même fait venir leurs musiciens, c’est normal, ce sont de belles pointures: Thierry Le Pollès, Martial bort, François Collombon.
Livane est très sympathique, sur la scène, seule avec ses guitares, elle raconte sa vie, se livre et délivre des recettes, des vraies, et aussi pour les petits soucis de la vie quotidienne dans le couple. C’est frais et sensible, elle cause, elle chante, elle joue et se met à nu devant nous.
Helen Juren a un tempérament de feu. Elle est éclatante sur scène, très à l’aise dans toutes sortes de cadences. Elle est très en mouvement, ses déplacements sont des danses, normal, elle chante des musiques plutôt méridionales. Ses musiciens sont excellents aussi.
Quant à Kelka, elle nous a totalement scotchés par son intrépidité, son aisance sur scène, ses textes très chauds, et ses façon de jouer ses chansons de façon frénétique. Elle arrive sur scène enfourchant un balai comme une sorcière, d’ailleurs elle a une robe de sorcière avec sa dentelle aux bras façon toiles d’araignée. C’est pour ça qu’elle peut tout dire, pas de tabou pour elle, elle est une sorcière qui souligne les travers de la vie sociale, quitte à parler à la première personne ; « Je suis en manque » est une chanson très crue et très vraie. Kelka est accompagnée de l’excellent guitariste Martial Bort et du batteur-percussionniste François Colombon, elle se consacre ainsi à son jeu de scène et sa voix est d’une belle pureté, avec des couleurs chatoyantes; c’en est un régal dans la salle.
Winner ou looser / Chêne ou saule / Tu gagnes ou tu meurs, une chose est certaine, cette artiste est forte et si elle a quelques faiblesses, elle fait bien son oeuvre sur la scène pour en venir à bout. Moi je dis ça je ne suis pas son psy, mais comme elle en parle dans la chanson, je me permets.
Bravo les filles du Canal, votre soirée était bien préparée, et la chanson de début ensemble, puis celle de fin chantée dans la salle en « world language » au milieu du public étaient très émouvantes. Vous nous les referez ?
Annie Claire 19.01.2016