Depuis 2015, je suis (du verbe suivre) Geneviève Morissette dans les différentes salles de la capitale où elle s’est produite. Je lui ai consacré un article dans le magazine Vinyl n°105, je titrais déjà « La Morissette, une bombe venue du Québec ». J’aime cette artiste par son côté généreux et sincère. Sur scène, elle est débridée, gesticulante, hurlante, elle raconte sa vie, interpelle le spectateur, oui, mais elle reste très professionnelle. Sa prestation, aussi forte qu’elle soit, est extrêmement travaillée. Toutes ses prises de risque sont calculées, Geneviève Morissette maîtrise ses excès.
Ce jeudi au Café de la Danse, elle a été exceptionnelle, séduisant le public par son piano rageur, sa guitare électrique rose et surtout sa voix chaude et ample. A cela il faut ajouter qu’elle s’est présentée en toute simplicité et avec humour « Je suis Geneviève Morissette, c’est mon vrai nom et ma vraie couleur de cheveux ». Elle a dès le début présenté son équipe, ses musiciens, sympathiques et efficaces, Virgile Carlsson, Jay B, Hugo Marcus et Alexandre Montpart. Elle a également parlé des techniciens en régie, jusqu’à la conceptrice de son costume de scène. Le son était parfait, aux manettes Will Parnière, les lumières étaient très élaborées, avec des projections sur le mur de fond de scène. Inutile de préciser que la salle était pleine, tant l’artiste est aimée de tous. Il régnait une ambiance de fête où chacun était concerné, gagné par ce climat de folie et de belles chansons d’amour.
En fait, Geneviève Morissette fête la sortie de son nouvel album « Je me barre ». J’ai eu un coup de coeur en pensant que j’étais présente à Montréal, au Lion d’Or, lors de la sortie québécoise de son premier album « Me Vlà ». La soirée était mémorable, d’autant que c’est ce soir-là, le 7 novembre 2016, que nous avons appris le décès de Leonard Cohen. L’artiste a déjoué la gravité du public et a su s’imposer avec sa gentillesse et son talent. Le nouveau disque « Je me barre » s’annonce encore plus fort, avec des déclarations d’amour en chanson, avec une artiste qui a bien mûri, beaucoup travaillé pour dompter sa fougue sans perdre pour autant l’authenticité de son exubérance. En effet, Geneviève n’avait pas pour ambition de devenir une Carla Bruni, si reconnue soit-elle, mais plutôt une Janis Joplin qui aurait dépassé les vingt-sept ans et trouvé l’apothéose de son expression. Quand on écoute La Morissette, on pense aussi à Diane Dufresne, mais surtout on se dit qu’en France, nous n’avons pas ce genre de chanteuse qui ose tout et qui « gueule sa vie » sur scène avec la démesure due à son style et sa personnalité.
Pour Geneviève Morissette, aller chez Drucker, c’est fait, chanter à l’Olympia, c’est fait, rien ne lui résiste, elle a le vent en poupe, et n’a pas fini de nous surprendre et peut-être de se surprendre elle-même. On écoute « Je vous aime » pour ceux qui ont loupé le Café de la Danse. Je n’oublie pas de dire que Virgile Carlsson, son batteur, a fait la première partie du spectacle, très convaincant. Il a ensuite fait un duo avec elle avec une jolie connivence qui nous donne envie de le suivre, lui aussi.
Annie Claire
02.10.2022
C’est une artiste complète auteur compositrice et interprète d’un professionnalisme exemplaire rien n’est laissé au hasard elle travaille fort avec son équipe…ce jeudi soir elle a encore prouvé que la scène c’est toute sa vie comme elle le dit dans une de ses chansons. Elle nous a offert une soirée exceptionnelle, des chansons qui ont du sens écrites avec subtilité et intelligence et que dire de ses performances vocales —tout simplement BRAVO —- Tout cela témoigne de son talent de sa générosité c’est une passionnée qui donne tout. Elle sait embarquer son public comme personne dans son univers qui n’appartient qu’à elle. On ne peut que tomber en amour avec La Morissette c’est sur scène qu’il faut la découvrir. Elle a tout d’une grande ARTISTE son prochain album aura le succès qu’il mérite jen suis certaine. Chrystel.