De la musique pour les copains, de la chanson bien française et bien poétique, parfois impertinente, c’est ce que font Les Françoises en concert dans nos bars préférés et en live dans les festivals. C’est toujours un plaisir d’écouter ce qu’ils jouent de plein coeur et avec une gouaille finalement très urbaine. Ces trois potes musiciens ont formé dès 2013 le groupe Les Françoises, ce sont Mehdi Kabar (chant, guitare, basse, banjo et percussions), Arthur Martin (chant basse et percus) et François Robinson (piano, guitare, chant, percus). Medhi et Arthur chantent à l’unisson, ou tour à tour, couplet et refrains, ce sont des chansons engagées de bonne écriture, dans la lignée d’un Astier ou d’un Paccoud.
Les musiques groovent bien, l’on se ballade de la valse au hip-hop, de la salsa à la biguine, aucun endormissement à craindre. J’ai entre les mains leur dernier disque « Alors on crie », dont la facture n’est pas prétentieuse, mais la portée à redouter. Pensez donc, douze titres pour des oreilles estivales exigeantes qui mettent les consciences et les corps en mouvement. Perso, quand je sais qu’il y a Les Françoises qui jouent quelque part, j’essaie d’y aller, ce sont de chouettes zicos, bien généreux, qui ne se prennent pas pour des vedettes et qui donnent tout avec le sourire.
Je vous donne à écouter un titre bien émouvant « Que c’est étrange d’être vivant ». En effet, Mehdi nous l’a chantée il y a quelque temps, lors de la dernière soirée au Limonaire, après le décès de Noëlle Tartier, ce qui lui donnait tout son sens. Leurs disques sont illustrés par Matthieu Colloghan avec des dessins colorés réalistes. Ce mois de Juillet, les Françoises vont jouer au Festival des Fromages de Chèvre de Courzieu, un festival qui accueille chaque année les artistes que nous aimons et qui jouent à l’année dans nos quartiers parisiens.
Annie Claire 25.07.2019