Ce disque s’est quelque peu fait attendre dans ma boite, mais il arrive à point nommé, celui de L‘heure d’été. C’est le titre de ce magnifique album tout en douceur et en poésie de la méridionale chanteuse Louise O’sman sous le label Neomme. Je l’attendais ce CD car j’avais vu Louise O’sman plusieurs fois, mais trop brièvement à Paris. A chaque fois elle avait captivé mon intérêt par sa présence, sa voix claire bien modulée, son accordéon sensible. Et là, d’un seul coup d’un seul, onze titres de toute beauté, je ne sais pas dire lequel je préfère, il semble qu’ils soient tous parfaits, mélodieux, délicats, bien écrits, bien emmenés vers notre sensibilité.
Si peut-être L’heure des lys où l’on entend le mandoluth subtil d’Hakim Hamadouche [Rachid Taha]. La musique est belle et ne se contente pas de ponctuer les textes, elle existe à part entière et donne l’atmosphère, un mélange de profondeur et de légèreté, avec des rythmes plutôt joyeux. Alexis Campet, dont j’ai souvent parlé ici, manie batterie, basse et claviers, quant à Jérémie Schacre, il joue de la guitare et du charango. Je vous laisse apprécier avec ce clip du premier titre Aux noirs clochers, signé Carole Lorhiois. Et puis une interprétation très féminine du titre d’Allain Leprest « Où vont les chevaux quant ils dorment ».
Il est question tout au long, de la vie, celle que l’on cueille, que l’on se choisit, avec les contraintes du temps qui passe et de la nature qui nous contient, l’espace de nos vies suspendues. Voici une vision émerveillée de l’ existence qui fait beaucoup de bien, qui poétise avec élégance nos réflexions existentielles. Ce qui me fait dire que cet opus est lumineux, essentiel, porté par une artiste rare, inspirée qui de plus a une signature vocale de toute beauté. Je lui dis merci.
Annie Claire
22.03.2024