— Epoustouflante, Sarah Olivier sur scène : sa prestation est incroyable, de fureur, d’envie, de révoltes, d’inspiration, de force maîtrisée, de tourbillons, de prises de risque, d’envolées rattrapées, de flammes ardentes. Jazz, blues, rock, tout y est, avec des musiciens de génie.— J’écrivais déjà ce texte en 2014 après avoir vu Sarah Olivier en scène. Depuis, elle n’a fait que maturer son propre style, aussi original qu’inclassable. On ne l’aime pas, on l’adule et elle le mérite.
Voilà donc une dizaine d’années que je suis ce que fait Sarah Olivier, avec fort intérêt de ma part, car c’est une artiste qui travaille beaucoup, qui a un tempérament de feu, qui a une forte curiosité pour beaucoup de domaines et qui est si sincère dans sa démarche de faire partager ses coups de coeur. « Vortex » est son troisième album, il est sublime d’énergie et de belles sonorités rock-électro servies par des musiciens admirables, Stephen Harrisson son bassiste de toujours, Jérémy Lainé à la batterie, Raphaël Dumas à la guitare et Sarah Olivier elle-même excellente musicienne à la composition et à l’harmonica sur scène.
Je suis donc allée au Café de la Danse ce mardi 11 octobre, veille du MaMA 2022, pour la sortie de « Vortex ». Car Sarah Olivier est une artiste de live, elle aime les gens et leur offre énormément dans ses prestations. Une salle comble attendait son idole, un troisième album, ça se fête dans l’allégresse. Mais c’est toujours la joie dans l’entourage de Sarah Olivier, la folie de cette rockeuse de feu est positive et les ondes fortes se propagent. La chanteuse a une classe folle, elle virevolte en apesanteur, se déplace sur la scène à la vitesse du son sur ses hauts talons et il semble que cette chevauchée fantastique ne la fatigue pas, elle porte le tempo, soutenue bien sûr par les instrumentistes qui font corps avec elle. Je dirais que c’est une chanteuse incarnée, en marge de toutes les tendances, libre de son art et le maitrisant parfaitement.
Je suis toujours étonnée par sa voix, pure et souple, qui se promène avec aisance dans tous les registres, quel bonheur de la suivre dans ses envolées de May 1999 en langue anglaise, aussi bien que dans la douce mélopée Mélancolie, en français dans le texte. Sarah Olivier est une tornade musicale, un vortex dont elle seule régule la vitesse. Elle se laisse emporter par le débit de sa création, et en restitue tous les états. Quelques mesures de grégorien se font entendre de ci de là, dans son univers onirique tout est possible, tout est beau. Voici le clip de Déconstruction.
Annie Claire
24.10.2022