Signal Faible est un projet « collaboratif » de l’artiste partageur Nicolas Falez que l’on a connu via ses groupes Superflu ou Fontaine Wallace. Toutefois, ce n’est ni un nouveau groupe, ni un projet solo, nuance ! Nom de domaine est un album de neuf titres, tous très émouvants, enfermé dans une jolie pochette bleue et blanche de quatre volets cartonnés illustrés sur une face de dessins et portraits, et sur l’autre des textes des chansons avec également en vignette des dessins dans des cadres.
Le contenu est aussi raffiné que la présentation. La voix de Nicolas Falez est bien vibrante, elle émeut autant qu’elle accroche. Les textes sont sensibles, imagés, ils parlent à nos sens autant qu’à notre coeur. La musique est douce, sur un mode mineur, mélancolique, avec des arrangements aériens. L’on s’y laisse couler pour mieux y revenir, à la recherche de ces miettes, ces petits détails signifiants, ces signaux faibles, qui pourraient nous donner des clés supplémentaires.
Il y est question de vie, d’introspection, de décalage entre les autres et soi, de moments vécus. Dans Par ta petite tête, les mots sont forts « Tu me répares quand tu me fixes…Célèbre les vivants / Souviens-toi des morts / Pardonne aux absents ». En voici le clip. Soustraction est un magnifique morceau chanté par des invités de marque : Lonny, Julien Orso Jesenska, Julie Gasnier, Silvain Vanot, Bertrand Betsch, Alexandre Delano, Julie Bonnie, Gontard, Nesles et Jérôme Castel. La musique colle au texte comme jamais. Ecoutez ! Dans la maison que vous apercevez sur les images, la musique doit tenir chaud, célébrée par tous ces talents, l’univers de Nicolas Falez est une grande famille, un domaine retiré où l’on se protège des violences sociales et des annonces alarmantes des médias. Si on y allait !
Annie Claire
26.10.2023