L’île d’Yeu au Limonaire
Il est comme un poisson dans l’eau, Clément Bertrand au Limonaire! Certes cette scène lui va mieux que celle de Vivement Dimanche où pourtant Michel Drucker l’a convié en 2013. Bref, avec son guitariste merveilleux, on peut dire que l’Ile d’Yeu était venue jusqu’à nous. On a entendu chanter la mer, les marins, le large, les troquets, les poissons, les boissons, les angoisses, les églises, les horloges… Cette écriture sûre nous fait immanquablement penser à un certain Allain Leprest, mâtiné Yves Jamait peut-être. De toutes façons on aime, et le Limonaire aime aussi, et son équipe et son public. Public qui est dans l’attente du nouvel opus Peau Bleue mijoté avec son comparse Romain Dudek. Donc on aime sa voix craquée, sa poésie intense, sa fougue et son regard vers les cîmes. On aime son écriture réaliste, simple, sans affectation mais avec beaucoup d’affect. L’artiste a une forte présence, il conquiert en un clin d’oeil, il est impossible de résister à son charme et je n’étonnerai personne en disant qu’il regarde les autres avec bienveillance, et ce plein d’humanité fait bien plaisir à l’heure actuelle. Les nouvelles chansons sont encore plus denses que les précédentes, j’ai bien hâte de chroniquer Peau Bleue. Clément, si tu me lis…