Le label FRACA [Fraternité Cannibale], créé récemment par ces jeunes artistes chanteuses musiciennes, sort l’album d’Angèle Osinski « A l’évidence ». C’est un opus très classieux dont la musique, signée Angèle, est très ample et souveraine, les textes signés Angèle sont simples et évocateurs, l’ambiance de la voix et des instruments est due au génie de Katel avec qui Angèle a travaillé pour la réalisation. Katel nous avait habitués à des sons purs et nouveaux, même s’ils sont obtenus avec des instruments vintage. La voix de la chanteuse est aérienne, un peu comme celle d’un enfant qui attendrit de ses mots. Et pourtant les mots sont parfois durs, les atmosphères évoquées sont entêtantes, et les phrases sont répétées, souvent. L’angoisse n’est pas absente des textes, disons que le choc des mots est compensé par le poids de la beauté de la musique. Et puis tout se termine bien, le calme est revenu Chambre 17, tant et si bien que l’album finit sur le mot MERCI.
J’ai eu la grande chance d’assister à la release-party de lancement de cet album, et dans un bel endroit tenu secret de la capitale, Angèle Osinski nous a chanté, accompagnée de Katel aux claviers et Kler Joseph à la batterie tous les titres de cet album, les yeux grand ouverts, avec grâce et une facilité apparente qui est sans doute le fruit d’un travail très pointu en amont. Nous étions debout, très serrés dans cette salle dont la hauteur sous plafond est grande, et nous sentions que tout était sous contrôle, la lumière et le son, ce qui est rarement le cas dans les endroits qui ne sont pas destinés au spectacle habituellement. Bref ce fut très bien, surtout que le label FRACA avait bien fait les choses pour nous accueillir, et les belles artistes qui sont sur la photo en haut de l’article, nous ont servi des coupes de champagne. Elles sont aussi raffinées que la musique qu’elles font. On aurait mauvaise grâce de s’en plaindre, donc on leur dit MERCI !!
Annie Claire 16.05.2019