Demain j’avance, parole de Buridane
Voilà qui nous rappelle l’histoire de l’âne de Buridan. Nous savons que c’est en hommage à l’allégorie de cette fable philosophique que Buridane a choisi son pseudo.
Buridane à La Loge ©annie claire 16.10.2016
Aller à la rencontre de Buridane est toujours un plaisir. C’est souvent à la Loge, mais pas toujours.
Cet été, nous avons goûté ensemble le soleil de Corrèze. Buridane était programmée au Festival Découvrir de Concèze. Je l’ai également applaudie en Acadie en novembre dernier à Moncton.
La Loge, c’est son boudoir, c’est là où elle reçoit ses amis, ses fans, ses inconditionnels. C’est là qu’elle rode ses chansons, qu’elle s’expose bravement aux plus difficiles, ceux qu’elle ne doit pas décevoir, ses fidèles, ceux qui lui font confiance.
July (pour ses amis) ne déçoit jamais, car elle s’engage dans ses chansons, dans ses textes, avec une fraîcheur qui ne doit pas tant à sa jeunesse qu’à sa personnalité entière et profonde. Son écriture est sans pareille, tricotant le quotidien dans sa cruauté avec un lyrisme charmant souligné par des mélodies qui collent aux mots comme le rouge à ses lèvres.
Buridane compose ses musiques, ses textes et c’est ce qui signe son originalité, davantage, son authenticité. Elle délivre ses échecs, ses renoncements avec fougue : « Ca sert à rien », « Parfois on recule »…
Buridane à La Loge ©annie claire
Les rimes sont inédites, liant murmure avec déchirure et coulure, par exemple. Et puis il y a des trouvailles sobres et belles : « ce qui est clair éclaire ». Nulle tautologie, pure poésie. Les jeux sur les mots sont des appels à penser, des suggestions d’évasion. « Je m’en sors seule, je m’ensorcelle »
Le précédent album « Pas fragile » était de toute beauté, celui qui vient va nous enchanter. Nous en avons eu un aperçu hier. Je pourrai en dire davantage plus tard, attendons sagement la prochaine Loge.
Annie Claire 17.10.2016