Toujours partagé entre le jeu (théâtre, séries TV, cinéma) et la musique, le surdoué québécois David Giguère sort fin novembre son troisième album « Constance » avec Mo’fat Productions. et le label Beaucoup Music. Au fil des quatorze titres brillants et poétiques, l’artiste pose sa voix douce sur des morceaux électro-acoustiques qui ont le mérite de n’être pas envahissants mais d’être parfaitement en harmonie avec l’ambiance des textes. La musique tient beaucoup de place, les claviers sont planants, la guitare est étincelante, mais la voix est bien en avant, un équilibre dû à la co-réalisation de David avec Jonathan Dauphinais. Heureuse alchimie qui rend l’écoute si agréable.
Le montréalais s’est fait connaître pour son apparition à l’écran dans le film de Ken Scott Starbuck en 2011, dans des séries comme Les Simone ou District 31, mais il n’a jamais cessé depuis son jeune âge d’écrire et composer.Trentenaire, il en est à son troisième album complet, après Hisser-haut en 2012 et Casablanca en 2014, il a sorti également deux EP, La Noyade et La Honte en 2015. Constance nous parle de la fragilité de l’enfance, du cheminement vers la maturité. Les textes sont emprunts de douceur et de mélancolie, un état qui l’amène souvent à répéter des phrases musicales, comme dans ce morceau Téléphone. Sur le disque l’on entend deux plages quasi-instrumentales nommées Interlude I et Interlude II qui sont de toute beauté. Un opus à ne pas manquer !!
Annie Claire 11.11.2019