Un rendez-vous avec François Puyalto, c’est toujours un bonheur. Calme, placide même, l’artiste communique une douceur bienveillante. Il irradie la sérénité en toutes circonstances. Bassiste, guitariste, chanteur, arrangeur, les artistes savent qu’ils peuvent compter sur lui, François Puyalto est d’une aide précieuse. On l’a vu aux côtés de Florent Nesles, Christian Paccoud, Sanseverino, Armelle Dumoulin, Armelle Pioline, Lembe Lokk, Hélène Piris, Jeanne Rochette et tant d’autres, toujours des artistes qui ont nos préférences. C’est l’ami sûr qui garantit la qualité d’une soirée, d’un concert, d’un enregistrement.

Après l’album « 44 » qui a fait beaucoup parler depuis 2020 et que j’ai chroniqué ici dans Mandolino, sortira le 10 octobre prochain « Malrevert« , un recueil de onze morceaux poétiques et un peu mystérieux, concoctés avec l’ami Antoine Sahler qui co-réalise avec lui, le tout sous son bon label Le Furieux. Le concert de sortie d’album est programmé les 5 et 6 novembre au Théâtre de l’Ile Saint Louis, à Paris, on y sera.
Romantique et attachant
De sa voix enjôleuse empreinte d’humour et de plénitude, François Puyalto nous entraine dans un univers délicat, préservé et dans sa musique riche et prégnante. Lui-même joue du banjo, quel régal, guitare électrique, guitare acoustique, contrebasse. Il s’exerce aux percussions également. Antoine Sahler n’est pas en reste au piano, trompette, bugle, saxhorn. Michel Schick joue du saxo et de la clarinette, son comparse, Michel Taïeb du charango et palmas. La voix de Lucrèce Sassella fait des merveilles. Voici un peu de son avec Si tu veux, pour commercer. L’ on déguste la flûte distinguée de Jocelyn Mienniel (et la voix sublime de Lucrèce Sassella).

Les rêveries d’un dandy solitaire
François Puyalto prend du recul à Malrevert, un site du plateau ardéchois d’où il nous parle de lui, de l’amour, du monde un peu inquiétant, de la nature, des animaux bien sûr. Avec ses blues romantiques, il procède par association de mots pour se livrer à des évocations subtiles qui ont le don de nous faire oublier le côté prosaïque et oppressant de l’existence. Tant pis s’il a raté son train, il « reste à quai, mais aux aguets du goût des choses, du goût du pain, des roses, des bouteilles, et des poignées de main ». Dans ce premier titre, Trains, tout est annoncé, la rêverie du dandy solitaire qui s’avère pleine de beauté et musicalement lumineuse.
Annie Claire
10.09.2025