Juste avant la trêve des fêtes, Hélène Grandsire délivre son dernier enregistrement « Pour cogner à ta porte« . Ces seize titres nouveaux sont cette fois sur clé USB insérée dans un petit bouquin à dos carré, format CD, couverture quadrichromie pelliculée, qui contient tout ce que recèle habituellement un disque, un visuel, en l’occurrence un dessin de rue, Levalet art, et puis tous les textes des chansons dans un corps lisible, la lecture en est confortable.
C’est un joli présent, les chansons en piano/voix sont touchantes, directes, elles nous parlent des petites choses de la vie qui parfois prennent leur importance, si l’on y prête attention. Hélène Grandsire ose frapper à notre porte une nouvelle fois avec sa voix bien modulée et son piano éloquent qui jamais ne s’efface. Dans mes précédentes publications concernant cette chanteuse, ici et là dans Mandolino, je parlais de « ballades en pays d’humanité ». C’est cela l’expression d’Hélène Grandsire, des histoires racontées avec sensibilité, légèreté, humour. Et pourtant, il s’agit parfois de thèmes bien graves, des questions d’actualité, l’argent, la guerre, les puissants, le progrès inhumain. Fort heureusement la chanteuse évoque aussi non sans fougue les sentiments, l’attachement, la liberté. J’aime spécialement la douce chanson Aminata.
Hélène Grandsire peut même devenir engagée, mais toujours en poésie. Dans certains titres, elle cultive le double sens des mots, comme dans Katerelle. L’écriture est subtile, c’est celle de Jimmy Grandsire son compagnon. L’un écrit, l’autre compose et chante, c’est une belle association. Je propose pour terminer que vous écoutiez le premier morceau qui donne le ton de l’album Un petit coeur minable, l’important c’est d’avoir le coeur sensible, d’avoir du coeur tout simplement. Je salue donc l’arrivée de ce nouvel opus que je vous recommande tout spécialement.
Annie Claire
19.12.2024