Pour faire suite à mon récent article sur Georges Moustaki, voici quelques lignes sur le concert hommage qui a eu lieu à l’Olympia ce 3 mai 2023 à l’initiative de Pia Moustaki, sa fille, pour célébrer les dix années de sa disparition. Vingt quatre artistes ont été invités à chanter des titres de Georges Moustaki accompagnés par les musiciens historiques du célèbre chanteur.
A la levée du rideau rouge, les musiciens lumineux sont apparus vêtus de blanc, la couleur de scène de Georges Moustaki symbole de pureté et de paix. C’était très impressionnant, citons ces artistes, Toninho Do Carmo fin guitariste, Marc Madoré bassiste, Luiz Augusto Cavani à la batterie, Rodrigue Fernandes à l’accordéon subtil et le grand Patrick Bebey au piano.
Pia Moustaki a présenté la soirée avec Yvan Cujious, animateur et chanteur. Le tout s’est enchaîné dans la joie et la bonne humeur, devant un public amoureux de Moustaki et fin connaisseur de ses chansons. J’avoue que j’ai eu de belles surprises au cours de ce concert qui a présenté un Moustaki plus doux et plus joyeux que jamais.
Premier étonnement à l’écoute de Charlélie Couture qui a livré, avec son piano, une « Sarah » totalement revisitée, dans une version habitée qui ne pouvait que convaincre, d’une force incroyable. On était loin de Serge Reggiani, et pourtant… Sa fille, Célia Reggiani, un peu plus tard nous interprétait « Fleurs de méninge », un titre cher à son père s’accompagnant également au piano.
Autre réussite de la programmation, Yves Jamait et Rosemary Stanley, deux voix remarquables de la chanson actuelle, et deux artistes charismatiques, ont repris « Le facteur » un titre très attendu du public, dans une symbiose originale. Rosemary Stanley, seule cette fois a magistralement chanté « De Shangaï à Bangkok » que Barbara nous a fait connaître et dont les paroles sont de Moustaki. Cette chanson semblait lui coller à la peau. Je ne vais pas pouvoir parler de chacun, d’autant que cette semaine j’ai publié sur ma page FB des photos commentées des artistes de cette soirée.
Inoubliable également, Elodie Frégé chantant « Je ne sais pas où tu commences » avec Cyril MokaÏech, sa voix puissante et sûre a été très remarquée et applaudie. Pia Moustaki avait entamé la soirée en donnant avec Patrick Ozouf, une version très proche de l’original de « Milord« , un titre pas si facile, emblématique de la carrière de son Métèque de Père. Avec chapeau haut de forme, costume noir et écharpe blanche, élégance et agilité, Patrick Ozouf était parfait en Milord d’Olympia. Parmi les amis de Georges, citons Maria Teresa Fereirra à la voix veloutée et Joël Favreau dans « Eden Blues« .
La jeune génération n’a pas démérité, Pauline Croze, Cali, Gaben, Mokaïech ont tenu leur partition, tout comme Gauvain Sers très ému d’être accompagné de musiciens si fameux. Le public a pu chanter, il en avait très envie. Dans une longue standing ovation, nous avons participé à cette ‘grand’messe Moustaki’ en chantant « Donne du rhum à ton homme« , le coeur serré par l’émotion partagée.
Depuis son jardin fleuri au Père-Lachaise, conçu et entretenu par Barbara T. présente au concert hommage, Georges Moustaki nous a tous entendus. Ses chansons n’ont pas fini de réjouir les coeurs purs et les âmes sensibles.
Annie Claire
07.05.2023
Merci merci merci!
Les mots justes pour décrire l’ésprit d’un beau moment et….belles photos!
Merci Barbara,
Nous étions en très bonne compagnie avec Moustaki.