Luc Alenvers « Rodéo Jungle »

Luc Alenvers ©annie claire

Quelques mots ce jour pour annoncer la sortie début novembre d’un mini album de notre ami artiste, si actif dans la chanson, Luc Alenvers, « Rodéo Jungle » sous son label Bec à foin. Six titres pour un concentré de bonne humeur, de musique tonique bien enlevée, un tempo étudié en fonction de chaque atmosphère décrite, un violon agile, mené par Jean-Baptiste Frugier, voici de nouveau un opus sympathique qui aborde d’une écriture incisive des thèmes variés. La voix de Luc Alenvers est décidée, sa parfaite diction nous fait entrer immédiatement dans le vif de chaque chanson.

Luc Alenvers est proche des enfants, son parcours professionnel avec eux est très riche. Ainsi la cause des Gosses de Betharram lui est-elle sensible. Elle lui a inspiré une bien belle chanson, pathétique, avec des mots forts que ponctue un violon magnifique. Une prouesse de présenter ce drame aux retombées nationales avec une si percutante chanson dont la gravité se retrouve dans l’adresse des musiciens.[ La direction artistique est assurée par Gilles Guérif qui est aux guitares et claviers.]

L’artiste est un émotif. Il décrit des aventures qui pourraient bien être les siennes. Il neige sur Montréal nous transporte cette fois avec un jazz manouche outre-atlantique. Bien sûr l’amour ne le quitte pas, Luc Alenvers est branché sur les autres. Sa poésie amoureuse se décline avec Au nom de tes hanches.

Luc Alenvers ©Solène Gaynecoetche

Luc Alenvers nous fait voyager avec Rumble in the jungle, un titre bien rythmé où le violon excelle une nouvelle fois, nous faisant oublier la grisaille de nos vies.

Luc Alenvers est un hyper actif, aussi termine t-il son opus par Qui va piano va pas KO, une chanson qui nous incite, tous autant que nous sommes, à ralentir l’allure. Qui veut voyager loin, ménage sa monture n’est-ce pas. Ce titre lui a été inspiré par ses deux ânesses Joyeuse & Gribouille. Avec la métaphore des ânes, baudets, bourricots, qui montrent « sans le dire, l’art d’exister, de suivre la lumière sans vouloir l’attraper », le chanteur termine son disque par un titre brillant, avec une portée philosophique intéressante et très actuelle. Après les Deux Ánes et les Trois Baudets, Joyeuse & Gribouille acquièrent ainsi leur titre de notoriété. Charmant clin d’oeil ! On reconnait l’humour légendaire de Luc Alenvers.

Gribouille & Joyeuse ©Luc Alenvers

Bravo Luc Alenvers pour ce bel opus réalisé avec une équipe rapprochée experte, je n’ai pas encore cité Nicolas Dri et Michel Françoise, ingés-son. J’avais chroniqué le dernier disque Vents contraires en 2020 ici, à quand le prochain CD ou livre au fait ?

Annie Claire

06.10.2025

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