Maud Lübeck « Chroniques d’un adieu »

Troisième volet du triptyque amoureux de Maud Lübeck, « Chroniques d’un adieu » est un très bel album de onze titres dans lequel l’artiste parle des affres de l’amour impossible, avec le talent des romantiques de profession. J’avais eu l’honneur de chroniquer ses deux précédents disques, « Toi non plus » et « Divine », j’ai donc eu très envie de découvrir le troisième, je suis donc allée au Café de la Danse le 17 octobre dernier pour assister au concert de sortie d’album. J’ai eu le plaisir de voir et d’écouter Lola Lafon la romancière que je lis et suis depuis de longues années. Elle a fait une longue lecture en première partie de soirée, c’était génial.

Les précédents albums étaient en piano/voix, cultivant l’atmosphère intimiste du texte. Ce dernier est enregistré avec basse, batterie et des musiciennes aux cordes, celles-là même qui étaient au

Café de la Danse, Christelle Lassort au violon et Mathilde Sternat au violoncelle. Le piano de Maud Lübeck, précis et sûr, martèle les notes obsédantes de sa douleur avec douceur et fermeté à la fois. En fait la chanteuse se remémore des événements de son adolescence relatés dans son journal intime de l’époque. Sur scène, elle a apporté le cahier ainsi qu’une cassette qu’elle fait écouter sur un appareil portatif vintage. Tout cela est très authentique et plutôt émouvant. Le concert se déroule dans la plus grande ferveur, le public étant dans une écoute intense des mots et des notes émanant de la scène. Clotilde Hesme est apparue en invitée surprise pour chanter sur le titre Etait-ce toi?, comme sur le disque. Chacun respecte ce mode d’expression, relativement minimaliste, (de moins en moins en fait) auquel la chanteuse nous a habitués dans son triptyque. Voici un clip si vous aimez en regarder. Le Café de la Danse était un bel écrin pour ce concert plein de poésie, de recueillement et de belle musique.

Annie Claire

02.11.2022