
Nesles © Richard Dumas
Chaque disque de Nesles est très attendu. Celui-ci « Barocco« , le sixième, il va falloir attendre deux mois encore sa sortie officielle, le 30 mai chez Walden Musique. Je n’aime pas bien expliquer l’univers des génies comme celui de cet artiste brillant. J’en ai déjà parlé dans mes articles, voici le dernier sur son précédent CD « Arsenic ». Nesles nous transporte à nouveau en hautes sphères avec sa musique divinement évocatrice. Cet opus magnifique, il l’a réalisé et produit. Quel bonheur !

Photo ©Matthieu Dufour
Les dix titres de « Barocco » sont travaillés au petit point pour nous élever les sens et l’âme vers des dimensions où la spiritualité prend ses sources. L’inspirante Blaubird a contribué à cela avec sa voix éthérée sur trois morceaux. Blaubird, on en redemande toujours, elle est de fort bonne compagnie artistique. La comédienne Juliette Plumecoq-Mech et le chanteur Dominique A sont de la fête aussi. Ils agrémentent joliment un CD qui se termine, comme souvent chez Nesles par une discrète allusion à une mort inévitable (Carquois long morceau de toute beauté). Mais commençons par le début, écoutez 1976 avec Dominique A. le chanteur nantais qu’apprécie Nesles.
Nous retrouvons sur ce disque Jérôme Castel à la basse, moog et guitare électrique, Christian Quermalet à la guitare électrique et synthé, Fabrice Lacroix à la batterie. Tout le reste du laboratoire sonore est assuré par Nesles en personne qui donne décidemment beaucoup de lui-même dans cette création nouvelle, qui lui ressemble bien tout en régénérant son inspiration.
Même si notre monde est « Barocco », il faut bien lui trouver un intérêt et dégager dans ce chaos des traces d’éclairage, de sens caché. L’on retrouve ici l’écriture cryptée de Florent Nesles qui souvent cultive son mystère sous un halo poétique du meilleur effet, inséré dans une musique aussi intense qu’envoutante.
Annie Claire
24.03.2025