Quoi de plus emblématique pour notre ami Serge Beyer que ce sac en forme de poste de radio, avec les anciennes longueurs d’ondes, à l’époque où on les visualisait pour les sélectionner. C’est ce sac qui accompagne toujours Serge Beyer dans ses déplacements, avec depuis une trentaine d’années toujours le même dress-code, noir et blanc des pieds à la tête, avec une touche de mauve dans les cheveux.
Quoi de plus normal pour un rendez-vous professionnel des indés et de ‘autoproduction, la Jimi, que de donner la parole au créateur d’un journal libre et précurseur, qui n’a jamais changé de ligne directrice depuis le début. A l’origine, Longueur d’Ondes était un fanzine, né en 1982. Actuellement c’est un journal de 52 pages, entièrement gratuit, et distribué par l’intermédiaire de 1500 dépositaires à travers la France. Il est également distribué en Belgique, et environ 15.000 exemplaires se retrouvent au Québec. Le tirage est conséquent, 100.000 ex. quatre fois l’an, soit une périodicité trimestrielle, une édition par saison.
Le titre du journal est dû à la chanson de Diane Dufresne « Sur la même longueur d’ondes » https://www.youtube.com/watch?v=-77Q-YPJMX8
L’on connait bien les affinités de Serge Beyer, rédacteur en chef, pour le Québec. On retrouve souvent dans le journal des articles sur des artistes de tout le Canada.
Photographes indépendants, pigistes extérieurs, le journal fonctionne avec des collaborateurs en phase avec la ligne directrice de Serge Beyer. On y parle d’artistes émergents n’étant pas produits par une major, de préférence francophones (même s’ils chantent en anglais). L’on y trouve des articles de fond et des entretiens avec des chanteurs confirmés, des chroniques de disques, et traditionnellement à la fin un billet d’humeur un peu corrosif. Serge Beyer raconte avec émotion l’époque où Noir Désir s’écrivait Noirs désirs, les débuts de Dyonisos, de M., de Catherine Ringer…
Les ressources du journal sont les ventes d’espaces publicitaires uniquement. Le comité d’écoute reçoit 90 disques par semaine, tous sont écoutés. Une bonne vingtaine d’entre eux est chroniquée par des pigistes spécialisés et amoureux du contenu. Comme le dit Serge, « à Longueur d’Ondes, nous travaillons avec les gens qui ont envie de travailler avec nous ».
Longueur d’Ondes est présent sur les festivals de France et des pays francophones. Etant moi-même journaliste free-lance, je rencontre très souvent Serge Beyer lui-même et quelques uns de ses collaborateurs dans les salles, sur le terrain, et dans les festivals. Ils s’intéressent beaucoup à la scène rock, et Serge nous confiait hier dans l’entretien avec Samuel Degasne qu’il était en ce moment à l’écoute des talents du rock au féminin.
Avis aux amateurs, et longue vie à Longueur d’Ondes !!
Annie claire 09.10.2016