Véronique Pestel fait danser la poésie avec ses chansons.

« Faire autrement » au Café de la Danse ce dimanche 25 Septembre. Véronique Pestel à l’honneur.

 

Intelligence  Femmes, un titre que n’aurait pas renié Hélène Martin.

 

C’était la première fois que Véronique Pastel était accompagnée du jeune violoniste Clément Wurm, et c’était une belle complicité de musique et de sensibilité. Cet artiste est délicat et léger, il faisait sur certaines chansons un duo fort harmonieux avec la chanteuse et son piano. Sur certains titres, Véronique Pestel s’accompagnait seule avec la densité et la précision qu’on lui connait. Le piano pour elle semble d’une facilité inouïe, elle maîtrise la pratique de l’instrument avec maestria, tout en subtilité, tout en regardant le public et pas du tout son clavier.

La première partie était composée de chansons poétiques sur le thème de la nature, le vent, les saisons, la vigne, les gens bien sûr! On y a goûté les allusions aux poétesses, Colette… jusqu’à Sylvain Tesson.

La seconde partie emportait davantage de profondeur encore, avec des chansons d’amour et des chansons de vie, la vieillesse, le handicap, avec toujours autant de tendresse et de bienveillance, et le petit grain d’humour qui est sa marque de fabrique.

 

La voix de Véronique Pestel est chaude, forte, mélodieuse et haute en couleurs, reconnaissable entre toutes. On s’attache à son timbre délicat qui traduit à lui seul l’intelligence poétique des textes et de la musique. Dans ce concert, tout est harmonie, douceur et régal de l’âme.

 

On les attendait avec ardeur, car ils étaient annoncés sur le programme. Déjà l’ombre de Gilbert Lafaille régnait sur un titre. Anne Sylvestre et lui ont chanté des chansons-phare de leur répertoire respectif, accompagnés de Nathalie Fortin au piano : « J’ai la tête ailleurs » pour l’un, et « Carcasse » pour l’autre. Ensemble, ils ont chanté à la fin « La chanson des sans-voix », c’était bien émouvant.

 

Voilà, je ne raconte pas les rappels, il n’y en a pas eu autant que la salle en réclamait, mais la réserve de la chanteuse est aussi légendaire que sa générosité et elle sait doser le cadeau déjà immense qu’elle nous a fait avec son récital, ce dimanche enchanté de septembre au Café de la Danse.

 

Annie Claire 27.09.2016

 

 

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