L’Ontario présente ses chanteurs à Paris
Pour que la France se fasse une idée de la multiplicité des talents dans la chanson francophone dans l’Ontario, le Centre Culturel Canadien a présenté hier une scène de trois artistes bien différents : Stef Paquette au look très très canadien, Yao, un troubadour très remuant et Mehdi Cayenne, un doux rockeur rêveur.
C’était vraiment sympathique de retrouver les amis rencontrés en novembre à Montréal et à Moncton hier au Centre Culturel Canadien. La réception était présentée par José Bertrand.
Centre Culturel Canadien à Paris |
C’est Yao qui m’a le plus étonnée. Cet artiste ne tient pas en place. Il dégage une force terrible, de par sa stature, ses textes et ses cadences très variées. Quand il déclame sa poésie, il saute, faisant contraste avec ses musiciens qui sont statiques : une jolie jeune artiste au clavier très enlevé et un batteur sachant battre le tempo. D’ailleurs une incise pour signaler ici une caractéristique des gens du Québec et du Canada, ils sont très partageurs entre groupes. Ainsi le batteur de Yao n’avait pas pu prendre l’avion, il a été remplacé au pied levé par celui de Medhi Cayenne, avec brio il faut le dire.
Imprévisible, Stef Paquette !! Même quand on le connaît un peu, il vous surprend. Me voyant hier dans la salle prendre des photos, il a suggéré une pose avec son musicien pour que je la fixe. Cet artiste est attachant, il a des textes d’une belle humanité, ses chansons sont réalistes et tendres, avec son harmonica et sa chemise à carreaux, il est très conforme à l’image du canadien du grand nord, tel que les français se l’imaginent.
Un chanteur qui s’est beaucoup fait remarquer au festival de Petite Vallée, Mehdi Cayenne. Je l’avais vu au Divan Orange à Montréal lors du Coup de Coeur Francophone. C’est un winner ce jeune chanteur, il a toujours le sourire et fait face à toutes les situations. Il donne un air de légèreté à la vie, à ses textes, qui sont pourtant assez graves « Tu pleures dans mes bras / Et je ne sais pas pourquoi » ou encore « La terreur est terrestre ».
Annie Claire 19.01.2016