Je ressens comme une urgence, en cette rentrée, à vous parler du nouveau disque d’Alissa Wenz « Voleuse », intense et magnifique, où elle signe paroles et musique. Il a été concocté avec le fabuleux Olivier Philippson, fidèle acolyte de la chanteuse, qui signe avec elle les arrangements et la direction artistique. Sur ce second LP, Olivier Philippson brille aux guitares, à l’accordéon, à la basse et au célesta.
Alissa Wenz tient décidemment une place importante dans l’actualité de ce début de saison avec également la sortie de son livre « Le désir dans la cage » paru le 20 Août aux Editions Les Avrils. J’ai lu cet ouvrage fébrilement et je vous en parle sous peu. Revenons pour l’heure à l’album « Voleuse » paru chez EPM Music.

Résister c’est vivre en liberté
« Voleuse » a été enregistré aux Studios Malambo et réalisé par Laurent Compignie. Ce disque de douze titres fera l’objet d’un concert de sortie aux Trois Baudets le 10 octobre prochain. Voici pour commencer le titre Vivants qui résume le thème principal, la fièvre de vivre dans l’intensité de l’essentiel face au contexte social qui nous fait oublier la joie et l’amour. « Je n’aime que l’éclat de rire, Je n’aime que l’éclat de chaud, Je n’aime que l’éclat d’amour, Je n’aime que l’éclat de beau ». Et Alissa Wenz de chanter pour conclure » Et toutes les heures nous sont comptées, Dis le sais-tu vraiment, Que l’on n’a pas le temps,
Pas le temps d’être comme morts et qu’faut s’aimer vivants ».
Alissa Wenz chanteuse ou écrivaine, une artiste attachante
Sa voix délicate, toujours chargée d’émotion, traduit la révolte sourde mais déterminée d’un être sensible et tendre qui se révèle profondément réaliste. La notion du temps qui file inexorablement s’exprime dans le premier morceau Les gens des gares, le dernier Rue du départ, et tout au long de l’album dans des chansons intenses d’une écriture vivante et d’une riche musique.
Alissa Wenz aime les adverbes qui résument efficacement ses propos. Librement, différemment, secrètement ou simplement, nous comprenons son intention de nous communiquer les raisons de sa fièvre de vivre car le temps nous est compté. L’horloge implacable du temps, elle la tient dans son bras sur la photo de couverture du CD, une image de Chloé Vollner-Lo, également sur le CD en forme de cadran avec chiffres romains marquant les heures.

Caustique mais tendre, Alissa Wenz choisit la liberté
Rue du départ qui termine l’opus est très joyeux bien qu’ un brin mystérieux comme toujours chez Alissa Wenz. L’accordéon agile d’Olivier Philippson fait mouche pour nous emmener danser hors du temps dans la joie de s’élever au dessus des contingences matérielles. Il faut citer les autres musiciens qui participent à cet élan musical d’une belle énergie, Muriel Gastebois aux percussions, Agnès le Batteux au violoncelle, Michel Goldberg au saxophone, Patrick Baqueville au trombone, Marta Dell’Anno à l’alto.
Je suis Alissa Wenz depuis bien des mois et j’avais chroniqué son premier album « Je, tu, elle » ici dans mandolino.https://mandolino.fr/alissa-wenz-je-tu-elle/. Quant à son spectacle avec Olivier Philippson « Je pense encore à vous« , j’en parlais également ici en janvier dernier.
Rendez-vous aux Trois Baudets le 10 octobre prochain pour fêter dans la joie la sortie de « Voleuse« . La première partie de ce concert sera assuré par les excellents Monsieur G & Gwen Soli qui fêtent aussi la sortie de leur second disque.
Annie Claire
25.08.2025