Finale du PRIX MOUSTAKI 2019

©annie claire

Chaque année, la finale du Prix Georges Moustaki est très attendue par le public. C’est un événement dans le paysage de la chanson française indépendante actuelle. Dans la mesure où le palmarès influe sur la notoriété et l’exposition des artistes primés aux professionnels, il s’en dégage un fort système d’attente. Dans la réalité, la finale de ce prix, qui en est à sa neuvième année, et qui a été initié par Matthias Vincenot et Thierry Cadet est l’acte final d’une série de réunions d’écoute par des spécialistes des médias et des scènes vivantes. Environ deux cents artistes ont présenté leur disque autoproduit. Le jury composé d’une quarantaine de personnes a choisi, au fil des réunions d’écoute, des demi-finalistes, qui constituent déjà le reflet de ce qu’il a considéré comme le plus représentatif de la chanson indépendante de qualité. Il est donc important de citer ces demi-finalistes. Sans ordre aucun, ce sont Nans Vincent, Laura Flane, Les Fils du Facteur, Zoé Simpson, Gabriel Willem, Samuel Cajal, Simon Ferrante, Huit Nuits, MC Sirop, les Akouphènes, Kalune, Koutla, Hoxy More, Nicolas Sanson et Wolzowitch, auxquels se rajoutent les sept finalistes dont nous avons regardé la prestation-live ce jeudi 7 Mars 2019.

Je fais partie du jury depuis quelques années, et c’est avec un plaisir certain que j’attends moi aussi cet événement qu’est la finale, dans un cadre prestigieux qui est le grand amphithéâtre de la Sorbonne Nouvelle Paris Malesherbes. Travaillant au quotidien pour rendre compte de la scène musicale à Paris, dans les festivals (et au Canada), il va sans dire que je connais plus ou moins déjà les artistes finalistes. Ce n’est pas pour autant que je connais à l’avance l’attribution des prix par le public et par le jury. Les palmarès des années précédentes nous ont apporté bien des surprises. Ce qui est certain c’est que les artistes primés sont ceux qui ont reçu le plus de suffrages. Par ordre alphabétique et par ordre d’entrée en scène, nous avons écouté Leila Huissoud – K! – Bastien Lucas –  Morisse –  La Pietà –  Rovski –  et  Siau.

Le déroulé de la soirée fut relativement fluide, les prestations des finalistes étant suivies d’entretiens avec le journaliste Philippe Lefait, destinés à faire mieux connaître les artistes d’une part et à permettre au suivant d’installer son plateau. Ces interviews ont donné lieu à quelques moments surréalistes et drôles, notamment avec Karina Duhamel, La Pietà, et dans une moindre mesure Leila Huissoud. Le président du jury cette année est l’illustre chanteur Jean Guidoni, très aimé par le public, et les parrain-marraine de la promotion 2019 le groupe Aliose. 

Leila Huissoud ©annie claire

Leila Huissoud a commencé, avec le naturel qui la caractérise, dans un genre chanson française classique bien écrite, bien composée et bien articulée, tandis que SiAu a terminé le concert dans un style de musique pop-electro intense plus suggestive que les mots, je n’ose pas dire les textes. J’aime beaucoup les deux, j’ai écrit sur eux maintes fois déjà, et personnellement je ne fais jamais de classement entre les artistes dont je parle. Mais revenons à notre finale. Bastien Lucas a fourni une très brillante prestation, je l’avais vu sur scène deux fois récemment, ce jeudi il a été porté par l’écoute de cette grande salle.

K! ©annie claire

Karina Duhamel, toujours pleine de ressources, a joué dans un style différent de son habitude mais toujours inspiré de son émotion, avec les musiciens Samuel Cajal et Matthieu Lesenechal. La blonde MOrisse avec ses bottes à carreaux a ému la salle avec une chanson sur la maladie d’Alzeimer. Le duo Rovski composé de Sonia & Olive ont fait preuve de bonne maîtrise de leurs instrument et d’originalité dans leur style. Quant à La Pietà, fidèle à elle-même, elle a électrisé la salle de son slam. Sa présence folle, la force de ses textes et l’intensité de son ton n’ont laissé personne indifférent.

La Pieta ©annie claire

Je parlerai dans un prochain article des résultats, j’en ai déjà fait état sur mes pages FB, comme l’an passé, je pense qu’avec deux articles la relation est plus douce et cela me permet de présenter davantage de photos prises par moi ce soir-là.

Annie Claire 08.03.2019

 

 

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