Il est joli le mot « Broussailles« , Francis Debieuvre le fait rimer avec entrailles, semailles, chandail, épousailles, médaille, et moi je rajoute « retrouvailles ». Ce dernier mot est de circonstances, car nous nous sommes amicalement appréciés au festival de Barjac deux années de suite avec ce tendre poète aux yeux bleus. La chanson qui donne son titre à l’album Le vent dans les broussailles est très profonde, les mots sont affinés au fil de l’humain. La consonance nous fait penser à celle de Nilda Fernandez « Nos fiançailles » qui est aussi délicate et mélodieuse que celle de Francis. Retrouvailles donc avec les chansons de cette belle personne qu’est Francis Debieuvre. Le troubadour se promène souvent sur les routes de France à la rencontre des humains ses frères, et il leur offre ses chansons.
Il s’agit là de son troisième album, il est tout bleu, comme le ciel, clair comme ses yeux. Il est tout doux, apaisant comme le tendre chanteur. Il parle d’amour, tout simplement, « parce que ça sonne vrai ». Le ton de son chant est posé, et dans le titre Je t’aime, par exemple, les mots coulent avec la mélodie à la façon d’une chanson de Frédérik Mey. D’ailleurs le timbre de sa voix nous y fait penser également. Trêve de comparaisons, l’originalité de Francis Debieuvre est bien assise, son écriture est belle, ses thèmes parlent au coeur, nous avons affaire à un chanteur affirmé qu’une vague de doute envahit toutefois dans certains morceaux comme Chanson pour les nuls. Un soupçon de candeur apparaît aussi ici ou là, comme dans le texte de Papi va être Papa ou le Chemin des Dames. Enfin sur la partition, l’artiste n’a pas oublié la touche humour qui assaisonne agréablement l’opus. Car l’auteur ne se prend pas au sérieux, il s’allège la vie en contribuant à égayer la nôtre. C’est en tout cas ce que je ressens à l’écoute des douze titres de cet album que je recommande fortement.
Une petite vidéo pour résumer et concrétiser tout ceci. Belle écoute !!
Annie Claire 04.02.2019