Jacqueline Taïeb « Je chante si on me donne du chocolat »

 

Jacqueline Taïeb D.R.

Avec un style direct et vivant, sans affèterie, Jacqueline Taïeb prend la plume pour la première fois, non pas pour écrire une chanson, mais un livre de 148 pages chez Amazone où elle prend le lecteur à témoin pour lui confier plein d’anecdotes de sa vie d’artiste, de chanteuse, de femme. L’auteure dit tout, au début elle pose les règles, elle va tutoyer son lecteur, sa lectrice, et ça ne dérange aucunement dans la mesure où elle se livre toute entière dans l’intimité qu’elle instaure le temps de cette lecture. Dès la première page, elle définit l’amour de sa vie par un petit coeur rouge, sans donner son nom, par respect, par suspense, surtout par délicatesse. Ainsi au fil des pages, le petit coeur rouge apparaît ici ou là, nous ne chercherons pas à en savoir davantage, c’est charmant.

J’ai lu ce livre comme on dévore une tablette de chocolat, le délice du premier carré entraînant inéluctablement l’engloutissement de tous les autres. Légende du rock français, égérie des années soixante, Jacqueline Taïeb est connue de tous ceux qui s’intéressent à la musique, jeunes ou moins jeunes. En janvier 1967, elle a été révélation du premier MIDEM avec 7h du matin, le hit qui a fait le tour du monde et que chacun a en tête. Elle a écrit un nombre considérable de chansons que certains chanteurs et chanteuses connus ont propulsé en haut des palmarès. Elle continue à écrire et à rechercher à faire émerger des jeunes artistes, sa vie artistique ne s’arrête jamais.

Dans le livre, Jacqueline nous parle de ce qui est important pour elle, sa première guitare offerte par son père très jeune, la voix de sa mère Ginette Esther Taïeb, et aussi de certains membres de sa famille pas toujours bienveillants, des artistes avec qui elle a aimé travailler (Fugain, Dave, Montand…) et de ceux qui se sont servis d’elle. Elle ne mâche pas ses mots en chaque circonstance, et le fait est qu’on la croit, sinon pourquoi raconterait-elle tout cela? Par souci de la vérité, par transparence, par intelligence, car je pense qu’elle voit clair dans les humains, ne s’arrêtant pas au côté superficiel du succès (qu’elle connait bien), mais attendant autre chose de la vie. Ainsi elle rend hommage aux professionnels qui l’ont toujours soutenue comme le talentueux arrangeur Jean Bouchety.

Celle qui a été signée chez Warner Music, accompagnée par Roger Marouani, Thierry Wolf, reste une créatrice, perpétuelle découvreuse de talents qui ne revendique pas une place at the top of the charts, mais ne veut pas non plus cacher tous les à cotés du métier. Avec son blouson, on la devine toujours aussi rock’n roll, intrépide et tendre à la fois. Dans le livre, elle nous confie les surnoms qu’elle attribue aux gens, ceux de sa famille et ceux de la chanson, Fugain est Fufu for ever. Pour lui, elle a « parolé » le titre Les Sud-Asméricaines devenu un grand tube. 

Lisez le reste dans les pages de ce livre aussi attachant que son auteure, comme le chantait Danielle Messia, « Parce que ça sonne vrai ».

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Annie Claire

31.03.2023

 

 

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