Cello Woman ©annie claire
La grande firme EPM rend un hommage spécial à Aragon en publiant dans un superbe CD de vingt titres l’enregistrement de vingt chanteuses et chanteurs contemporains dans une oeuvre de cet auteur. Nous connaissons ces artistes, ils nous donnent beaucoup de plaisir en concert dans leur propre répertoire et souvent, l’ajout d’un texte d’Aragon a davantage encore mis leur talent d’interprète et/ou de compositeur en valeur. C’est le cas par exemple de Katrin Wald’teufel (Cello Woman) qui a enchanté nos soirées au Limonaire avec ce morceau si poignant qui est à la pointe de l’actualité « L’affiche rouge », avec son sa voix émouvante et son violoncelle.
Louis Capart ©annie claire
Il y a des perles dans ce disque consacré à Aragon, de façon générale, tous les morceaux ont leur intérêt. Point de vus interprétation j’ai été saisie par la justesse et la force de Louis Capart dans « Il n’aurait fallu ». La sensibilité de cet artiste lui permet d’endosser avec bonheur la peau d’Aragon, et plus difficile, en d’autres lieux celle de Danielle Messia sur laquelle je vais revenir. Quelques titres plus loin la chanteuse québécoise que les français aiment bien Paule-André Cassidy chante « J’entends J’entends » avec beaucoup de subtilité, c’est le texte qui a donné son nom à l’album.
Véronique Pestel ©annie claire
Je remarque l’interprétation magistrale de « L’étrangère » par Sansévérino. et celle délicate d’Hélène Grandsire dans « Elsa », et encore celle, irrésistible, de Véronique Pestel dans la complainte de Pablo Neruda. La chanteuse a consacré un album entier et un spectacle à Aragon. Tous les artistes sont légitimes dans leur cheminement vers Aragon. Quelques belles surprises comme celle d‘Antoine Sahler dans « Je chante pour passer le temps » pas si convenu. Merci à tous pour le plaisir qu’apporte ce disque qui relie classicisme et modernité, poésie et musique.
Annie Claire
20.06.2023