
Le 20 décembre sortira le troisième album de Maï Calléja, « Tout de moi », sous le label Pergame, un généreux seize titres tonique et percutant, bien écrit, joliment chanté et très bien accompagné dans une ambiance jazz pop vitaminée. La voix de la chanteuse est claire et souple, si agréable à l’oreille.

Deux morceaux sont d’ores et déjà dévoilés via les réseaux sociaux et les plateformes, Ca c’est pas vrai, aux accents de Paccoud pour les fans. Le texte est de circonstance, les mots sont gorgés d’humour, de candeur et … de féroce vérité.

Ecoutez aussi Impopopossible et appréciez les jeux de mots, répétitions, assonances et allitérations, sur parfum de jazz léger irrésistible. Les dessins sont de Maï en personne qui semble savoir tout faire, écrire, chanter, jouer (guitare, ukulélé), dessiner, mais aussi réunir, faire chanter et jouer.
Ses acolytes en musique sont Michel Costandi à la contrebasse, très présente dans Impopopossible, François Collombon à la batterie, flûte irlandaise, glockenspiel, Cédric Baud à la guitare électrique. C’est lui qui est l’ingé-son dans son studio Oriance où le disque a été enregistré.
Les dessins du livret mettent les chansons en situation, il semble au premier abord que ces chansons soient destinées aux enfants. Que nenni ! dans Un tour avec toi, par exemple, on se rend compte que les thèmes abordés sont très importants, ils parlent de la vie en société, en famille, en couple. Dans Cap ou pas cap, on perçoit le féminisme sous-jacent qui adopte la légèreté pour mieux se faire entendre. C’est malin, c’est efficace.
Les relations numériques sont moquées dans Amélie s’ennuie, on s’en amuse même (et surtout) qu’ Amélie pourrait bien être chacune, chacun de nous. Il a fallu beaucoup d’autodérision à Maï pour la rédaction de tous ces petits tableaux sonores criants de vérité. En attendant, c’est elle qui a composé la musique de tous ces morceaux emplis de vitalité qui nous réconcilient avec les couleurs de la vie et l’imprévisibilité des dénouements de situation.
Un grand merci pour finir à Ziaux & Kelka, un groupe que j’aime depuis longtemps : c’est grâce à Kelka (Karine Kurek) que j’ai connu Maï Calléja. Quant à Ziaux (Nathalie Chanrion), elle s’est occupée du joli livret et de sa conception graphique. Attendons maintenant le concert de sortie d’album qui, je le sens, ne va pas être triste du tout, peut-être même qu’il nous fera danser.
Annie Claire
11.12.2025
