PAUSE GUITARE 2019 « Québécofolies »

Dispositif efficace de promotion des artistes québécois, Les Québécofolies existent depuis 2009 et s’insèrent dans de gros festivals en langue française. Principalement destinées à un public de professionnels, ces vitrines intéressent chaque année beaucoup de personnes, par leur originalité et leur diversité. Je suis chaque année ces showcases organisés par Virago Productions car j’aime la spontanéité des québécois d’une part et j’apprécie également la simplicité et la courtoisie des organisateurs, Patricia Vandenberghe et Charles Pirnay. Cette année, j’avais eu la chance de voir à Paris en avant-première trois groupes présentés à Albi pour Pause-Guitare. En partenariat avec le Magazine Longueurs d’Onde, Patricia & Charles ont proposé une soirée au pan Piper avec les groupes « Comme dans un film », Damien Robitaille et LGS. J’ai eu l’occasion de réaliser des interviews avec les artistes avant leur passage sur scène, ainsi j’étais très contente de mieux les connaître car ils sont ouverts et bien réveillés, les québécois.

Chances ©annie claire

A Pause Guitare, nous avons vu un quatrième groupe Chances que j’avais eu l’occasion de voir lors du Festival Aurores-Montréal à Paris. Il s’agit du nouveau groupe de Geneviève Toupin qui n’est pas une inconnue dans le monde de la chanson. Le groupe a sorti un CD pop-electro très pêchu j’en avais parlé à l’époque. Geneviève Toupin du Manitoba chante avec Chloé Lacasse en ojibwé, français et anglais. Le troisième du trio est le batteur Vincent Carré. Ils mêlent pop electro et chants du monde. Venant de Montréal, ce qui caractérise ce groupe est l’énergie qui s’en dégage. Les deux femmes artistes semblent se renvoyer des balles musicales à grande vitesse, le batteur ponctue le match. C’est assez fort !!

Isabelle Blais ©annie claire

Comme dans un film est un groupe différent qui repose sur une musique très dense de facture plutôt classique. Ils sont cinq fabuleux instrumentistes sur scène avec une forte présence des deux protagonistes, Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant. Ils se sont connus comme partenaires au cinéma [Les invasions barbares] et au théâtre. Leur accord de voix est très touchant, Pierre-Luc a une façon formidable de faire chanter sa guitare, tandis qu’un lapsteel  bien maîtrisé contribue au côté planant de certains morceaux. C’est l’harmonie musicale qui caractérise ce groupe. Il faut souligner que Isabelle et Pierre-Luc ont toujours mené une carrière de musiciens en même temps que théâtrale. Isabelle Blais avait un groupe de son côté, Le Caïman fu, et celui de pierre-Luc était  Les Batteux-Slaques. Ils font une musique bien timbrée dont voici un morceau.

Damien Robitaille ©annie claire

Damien Robitaille vient lui de l’Ontario, avec donc une culture franco/anglaise. Nous l’avons vu aux Francos de Spa en 2005 et aux Chantiers des Francos à La Rochelle en 2011. C’est un jeune homme de 38 ans très sympathique qui plaisante sur scène. Il est assez léger dans sa prestation, c’est dire qu’il ne se prend pas au sérieux, il fait une pop-rock simple mais efficace. On lui voit toujours le sourire, en entretien il est très disponible. Ce qui le rend à l’aise sur scène est sûrement le fait qu’il ait étudié le piano classique dès l’âge de huit ans. Voilà un artiste différent, plein de charme et plus profond qu’il ne parait.

Michel bénac ©annie claire

Le groupe LGS avait été très applaudi au Pan Piper à Paris. Ce fut encore le cas à Albi. Son leader est un être lunaire, Michel Bénac, un touche à tout qui réussit pas mal à séduire tous les publics, toutes les générations. Il est monté sur roulettes, se déplace sur scène avec une rapidité folle, c’est un magicien. Je l’avais rencontré plusieurs fois déjà à Paris auparavant, car il produit d’autres artistes également. Avec son comparse au violon Jean-Philippe Goulet, ils détournent de la musique traditionnelle canadienne en pop endiablée et frénétique. Michel Bénac danse en jouant de la guitare, tandis que Jean-Philippe parcourt la scène avec son violon mobile. Le tout est fort animé, leur musique prend des airs de fête et il n’est pas question avec eux de rester assis dans son fauteuil. D’ailleurs LGS veut dire Le Grand Swing. Une idée? ls sont joué sur d’autres scènes de plein air à Pause-Guitare et de très loin l’on entendait la voix bien résonnante de Michel Bénac, si bien que je l’avais surnommés GPS.

Chaque année les québécois égaient la scène de l’Athanor pour Pause-Guitare. Nous y avons découvert bien des groupes qui tournent maintenant fréquemment en Europe. Merci à Virago Productions de nous présenter des artistes aussi pétillants que personnellement je retourne voir quand ils passent avec grand plaisir.

Patricia Vandenberghe & Charles Pirnay avec leurs artistes ©annie claire

 

Annie Claire 14.07.2019

 

 

 

 

 

 

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