La finale du Prix Georges Moustaki a eu lieu cette année, le 4 novembre, dans un auditorium de la Faculté de Jussieu à Paris Sorbonne Université. Fondé en 2011 par Thierry Cadet & Matthias Vincenot, ce prix récompense des albums autoproduits dans le courant de l’année 2020. Le jury, dont je fais partie, est composé de nombreux professionnels du monde de la chanson, éditeurs, producteurs, tourneurs, attachés de presse, journalistes musicaux. Georges Moustaki fut le Président d’Honneur de ce Prix pendant trois années. Il nous a quittés le 23 mai 2013. Pour cette onzième édition 2021, le Président du Jury était Gauvain Sers et le Parrain le groupe Terre Noire.
C’est le chanteur Lucas Rocher qui a assuré avec humour et gentillesse la présentation des candidats, il a fait preuve de beaucoup de présence d’esprit et d’originalité. C’est la bonne humeur qui règne en maître dans cette organisation, beaucoup d’artistes se connaissent et s’apprécient. Les votes du public et du jury s’effectuent à bulletin secret bien entendu. Chaque année le prix de la structure Catalyse de Genève de 1000 € vient s’ajouter aux prix du jury de 700 € et celui du public de 1000€.
A la suite d’une défection de l’un des sept candidats retenus, les six autres finalistes se sont produits pour deux titres devant une salle bien remplie, comme à l’accoutumée, et ce malgré les restrictions sanitaires et la désagréable situation pluvieuse sur la capitale. Pour commencer FERNO et FIL DE NERFS, deux « F » qui ont intéressé le public à divers titres, mais dont la prestation scénique n’était peut-être pas tout à fait finalisée.
Deux « V » ensuite ont marqué l’attention, Valentin Vander et Vaslo. J’ai eu le plaisir de chroniquer leur disque à chacun pour le Magazine FrancoFans. C’est dire si je les aime bien tous les deux. J’ai eu l’occasion de les voir sur scène depuis que les salles ont ouvert de nouveau au public, ce sont des artistes dont la personnalité se dégage pleinement dans leur production artistique et en live, avec des qualités certaines.
Je ne sais pour quelle raison les deux femmes artistes ont joué en dernier. Ce furent d’abord Phanee de Pool accompagnée au piano d’Etienne Champollion. Ses textes ont bien accroché l’auditoire, c’est ce qui se disait à la sortie du concert. Personnellement je l’avais écoutée avec plaisir à Genève il y a quelques mois. Et puis ce fut Seemone dont la voix chaude et l’authenticité ont séduit le public. Les femmes sont fortes et savent mener leur barque. Le niveau était très élevé cette année encore et il fallait effectuer un passage sur scène très convaincant pour emporter les votes des deux assemblées. Voici donc le palmarès officiel qui a été publié sur le site du Prix Moustaki.
Il me reste à citer le nom des instrumentistes qui travaillent avec les lauréats, Pierre Mahier et Martina Rodriguez avec Vaslo, ainsi que Martial Bort avec Gauvain Sers, le Président de cette édition. Gauvain nous a joué un très beau morceau de son répertoire, le Groupe Terre Noire également et le lauréat distingué de l’année, Vaslo a rejoué un titre en toute fin de soirée. Belle organisation cette année encore, un déroulé très fluide et un accueil fort sympathique dans les locaux universitaires qui nous rappellent notre jeunesse avec grande émotion. Merci à tous les bénévoles et aux organisateurs, nous savons ce que la préparation qu’une telle soirée représente de travail en amont.
J’ai publié sur ma page Facebook annie-claire hilga depuis jeudi dernier 4 novembre des photos de scène sur cette soirée avec des posts de circonstance.
Annie Claire 08.11.2021