Parmi les albums inspirés par les circonstances du confinement, celui de Stéphane Zelten se démarque par son énergie solaire à teinture tropicale. Le chanteur charentais enveloppe son spleen dans des rythmes métissés où l’on entend salsa, meringué et reggae servir des textes chaloupés par sa voix profonde. Le propos du disque n’est pas si léger, les temps ne s’y prêtent pas, mais l’homme a l’âme voyageuse, il regarde à l’horizon, au loin, et repère l’espoir partout sur sa route.
Il y voit le soleil, qui brille toujours partout, « même en enfer », la mer et ses promesses d’évasion, l’amour qui fait grandir, et la chère liberté mise à mal durant ces longs mois de solitude forcée. La musique est belle et adoucit la gravité de la réflexion sur ce monde « qui s’effondre et qui gronde ». Jean-Hugues Billmann lui a prêté main forte aux instruments et aux arrangements. Le son reste organique et authentique. La reprise de Le Forestier « Né quelque part » est tout à fait dans le thème et fort bien menée. Ce Vague à l’âme tropical est plutôt convaincant et très agréable à l’écoute. On en fait son viatique du moment, écoutez/voir !!
Annie Claire
02.11.2021