Stéphanie Acquette « Diaporama »

 

Vous avez remarqué le visuel du disque de Stéphanie Acquette, il est typique des années 50-60, époque des diapos et des visionneuses stéréo, le plus souvent de marque Lestrade. Voilà l’ambiance des onze chansons qui font appel à des images caractéristiques d’une histoire. De nos jours, ce sont les clips qui évoquent le climat et l’univers d’un morceau et d’un album, ceux de Stéphanie Acquette ne sont pas en reste, vous allez les voir plus loin.

Sanctuaire Records vient donc tout juste de sortir un album « gravé sur disque compact, enregistré en son stéréophonique », comme on le disait jadis. Le livret des paroles se présente comme une stéréocarte, je ne sais pas si vous vous souvenez de ces photos agencées par deux à la verticale, comme sur la photo, et que l’on faisait descendre pas à pas avec son index sur une manette, c’était magique. Le livret donc comporte les flèches vers le bas et les trous carrés d’entrainement du carton.

Ce qui frappe à l’écoute dudit CD, c’est la voix de la chanteuse qui se ballade avec grande justesse dans les hauteurs. Toute une kirielle de beaux instruments, des cordes, des cuivres et des bois étoffent et agrémentent une musique légère, tantôt pop, tantôt jazzy, sans jamais passer devant la voix agile et pure. C’est Franck Gélibert qui signe la réalisation. Les morceaux sont autant d’arrêts sur image, d’instantanés qui décrivent les ambiances de vie de la chanteuse compositrice.

Voici le clip de Je m’en vais qui décrit le quotidien de la femme au foyer des années 50, réalisé par Raphaëlle Chovin, dans le cadre exceptionnel d’un appartement témoin d’un immeuble Auguste Perret. L’on y voit le modernisme de l’époque des arts ménagers (et du salon du même nom). C’est le premier titre, écoutez la voix légère et pleine d’humour. Voici maintenant le clip de D’un rien réalisé par Stéphanie Acquette elle-même. Installez ce Diaporama sur votre platine et prenez du bon temps, voyagez dans une autre époque avec des repères réels, des images et des sons qui, tout en douceur , nous déconnectent des tracas actuels. Ici, pas de fin du monde, pas de chaos prévu, juste de la poésie « vérouiller la mer / retourner la terre / fracasser la matière », c’est dans La Source et c’est très beau.

Annie Claire 07.10.2021

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