Arman Méliès à l’Atalante lors du MaMA

Armand Méliès à l’Atalante pour le MaMA le 15 Octobre 2015

Un nom de scène bien attrayant pour cet artiste qui n’en est pas à ses balbutiements. Cinq disques à son actif et de multiples collaborations avec des chanteurs connus (Thiefaine, Bashung…) Jean-Louis Fiévé, au patronyme déjà brûlant, joue là le songwriter à part entière. Sur scène, il est déchirant, se tenant tout à l’oblique avec sa guitare, les cheveux mi-longs tirés en arrière.

Sa voix est râpeuse et sombre, sa musique incendie les partitions, les textes sont volcaniques, simples mais forts. Le tout arrache bien l’attention, y compris le phrasé d’Arman Méliès qui n’est pas sans nous faire penser à Léonard Cohen. Le thème du feu est très présent, l’âtre, l’incendie, le chanteur fait tout passer par les flammes, tout en se consumant lui-même, Constamment je brûle. Au saxo ténor, Adrien Daoud lance des plaintes de douleur. L’atmosphère est ardente et soutenue, jusqu’à la transe parfois.

 

Voilà un concert de musique pop bien électrisée dans lequel la voix dialogue avec les instruments, batterie et basses ont la part belle. Fougueux et mélancolique à la fois, tel Bashung, Arman Méliès qui signe tous les textes et musiques de l’album, présente une œuvre intimiste sans exubérance ni fanfaronnade, juste essentielle et grave. Sur scène, le chanteur semble habiter totalement ses compositions, phrases et notes, à l’écoute, le disque est brillant, riche de rythmes savamment posés.