Pause Guitare 2018 (1) Sous le soleil exactement

Voici la deuxième année que je suis accréditée comme journaliste photographe au Festival Pause Guitare d’Albi. Inauguré à Monestiés en 1996, le festival emmené par Alain Navarro atteint pour cette 22ème édition une envergure nationale enviable [75.000 festivaliers et 1100 bénévoles]. Situé dans le Tarn, à une heure de Toulouse, en terre d’Occitanie, le festival comporte une scène grand public à Pratgraussals, des soirées au Grand Théâtre [900 places], les deux lieux reçoivent des « têtes d’affiche ». En ville, non loin de là, l’Athanor est le théâtre d’activités musicales chaque année avec les QuébécoFolies, le Prix Découvertes (Magyd Cherfi) et la scène SACEM. 220 places gradinées offrent une visibilité optimale où que l’on soit placé. Quant au OFF du festival, il est constitué en coeur de ville dans le Jardin National de deux scènes organisées par POLLUX, une association régionale, un pavillon Expérience Acadie, un village enfants et un espace jeunesse.

Alain Navarro D.R.

J’ai déjà publié des photos du festival sur les réseaux sociaux, notamment sur ma page Facebook Annie-Claire Hilga. Le décor étant planté et les coups de coeur dévoilés à chaud, je vais revenir sur les points forts de ma présence au festival, je veux dire les scènes que j’ai particulièrement appréciées cette année. L’ouverture et la générosité des organisateurs ne se démentent pas et font de cette manifestation brillante annuelle un événement national incontournable, se situant bien au delà des clivages des réseaux musique et chansons. Bravo à Alain et Annie Navarro pour avoir su garder une dimension humaine palpable malgré l’ampleur du festival. Merci à Ulysse Maison d’Artistes d’avoir organisé l’accueil des professionnels dans un lieu magique, l’Al’Beach où nous pouvons nous détendre, nous rencontrer et nous réconforter entre deux concerts avec des boissons et mets divers.

Forte présence des artistes d’Acadie et du Québec cette année encore à Pause Guitare. Plusieurs scènes leur sont consacrées, le pavillon Expérience Acadie dans le Off avec une représentation de tous les groupes au Café Plùm, partenaire du Festival à Lautrec, devant une assistance de professionnels. Quant aux Québécois, ils sont regroupés autour de Patricia Van de Weghe et Charles Pirnay de l’Agence VIRAGO pour les QuébécoFolies présentées à  l’Athanor.

Je sais que n’est pas simple à concevoir quand on n’est pas encore venu, c’est pourquoi je vais commencer à parler des groupes d’artistes et de leur prestation. Je les connais pour la plupart, car je me rends au Québec et en Acadie les suivre dans leurs festivals locaux, la Francofête et le Coup de Coeur Francophone.

Samuele ©annie claire

SAMUELE est une chanteuse de Montréal. Sa forme d’expression utilisant le spoken word et le contenu de ses textes font d’elle une artiste progressiste. Elle est originale dans son approche du public et commence à apprivoiser l’auditoire européen par ses passages remarqués sur les scènes françaises, suisses et belges. Je lui ai consacré un article de deux pages dans le dernier FrancoFans n°71. Je lui ai également réservé des pages ici sur Mandolino, c’est une rockeuse bien remarquable dans son genre, une artiste qui porte la parole des homos, trans et queers, une, prise de position hardie et rare. On l’écoute ici.

Les Poules à Colin et Patricia van de Weghe ©annie claire

Les Poules à Colin est un groupe québécois formé de quatre jeunes et belles femmes musiciennes et chanteuses réunies par Colin, le batteur chanteur multi-instrumentiste, à signaler, il joue même de la mandoline (mon instrument préféré). Ils allient la musique traditionnelle de leur contrée à des sonorités bien actuelles. Le tout est bourré d’énergie et de bonnes ondes, même si leurs textes sont plutôt sombres. Je les apprécie beaucoup. Leur dernier album « Morose » est bien intéressant.

Sophie Pelletier ©annie claire

Sophie Pelletier est une belle chanteuse à voix (elle a chanté avec Johnny). Je ne la connaissais pas auparavant. Il y a en elle une intensité qui force l’écoute. La voix bien vibrante et chaude y est pour beaucoup, mais aussi la musicalité de ses morceaux (là-bas on dit pièces) qu’elle accompagne à la guitare électrique, et l’atmosphère douce de son univers poétique. Je retournerai l’écouter assurément. En attendant voici un lien sonore ici.

Le Winston Band ©annie claire

Le Winston Band, ce sont cinq garçons qui font du rock avec des bases de folklore tout ce qu’il y a de plus trad. Washing-board, accordéons à tirettes, guitares nous font penser à du bluegrass en version électrisée (il ne manque plus que la mandoline). Avec une batterie bien présente, ils font du gros son comme on dit et leur musique décolle complètement. Point de vue textes, ça va très vite, pas eu le temps de tout imprimer, sauf une exhortation à ne pas épuiser la planète et repenser nos sources de protéines. Ils prônent la dégustation de grillons, élevés localement dans des fermes qui en font l’élevage intensif. J’y ai goûté bien sûr en sortant du concert, et mes papilles ont été pour le moins dépaysées, je ne dirais pas que c’est délicieux, mais je pourrais m’y faire si nécessité m’y obligeait. Le titre « Les Grillons » s’écoute ici.

La photo finale ©annie claire

Cali ©annie claire

Cali aux Québécofolies ©annie claire

Voici donc les QuébécoFolies, qui sont organisées chaque année par Patricia et Charles cités plus haut et cette année parrainées par le chanteur CALI en personne. Je donnerai très bientôt un deuxième épisode de ce reportage des concerts de Pause-Guitare en continuant avec les artistes d’Acadie.

Annie Claire 10.07.2018

 

 

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