Le poids des mots, le choc des sons, François Staal en concert sur Antipode

 

 

Blues Poésie Rock français: François Staal

Dès les premières notes du concert, on est plongé dans une ambiance gravissime des mots lâchés par François Staal. L’atmosphère est profonde, d’une belle densité prenante, c’est irrésistiblement enivrant. Car parfois, les guitares se taisent et la voix du chanteur devient douce et suggestive. Puis les instruments se déchaînent, et l’on part dans la colère, l’intensité vitale.

François Staal Péniche Antipode Photo ©annie claire

François Staal Péniche Antipode Photo ©annie claire

 

Car c’est à un véritable orchestre que l’on fait face, claviers, guitares, cordes, batterie percussions, choeurs, le chanteur est le personnage central, mais ne joue pas les héros, il poétise gravement, il se donne à regarder/écouter. Son attitude est celle de l’évidence et de la générosité, il existe et vibre devant nous, forçant le respect (et l’écoute intense).

François Staal Péniche Antipode Photo ©annie claire

François Staal Péniche Antipode Photo ©annie claire

« Ma fêlure te surprend », les mots touchent fort, le jeune beau guitariste Martin Bejuy lui vient en aide, il distille l’ambiance, la musique éclate sur le texte, rien d’anodin ne se passe, ni sur scène ni dans le public.

Souvent les grands artistes sont les plus humbles.

François Staal est un homme charmant à la ville, son regard sur les autres est doux, on le sent très ouvert, très humain, tendre même. Son rock est comme lui, poétique, harmonieux, avec un joli enchevêtrement des mots et de la musique que l’on a déjà rencontré chez un Bashung, mais rien d’étonnant à cela, François a travaillé avec Jean Fauque, l’auteur que l’on aime par ailleurs beaucoup (Bashung, Hallyday, Guesh Patti…). Il a par ailleurs à son actif deux passages à l’Olympia, en 2011 et en tant que Coup de Coeur Olympia en 2014. Il en est à son quatrième album L’Irrespect, sur lequel je me propose de revenir sous peu.

François Staal Péniche Antipode Photo ©annie claire

François Staal Péniche Antipode Photo ©annie claire

 

Point de vue musique, François Staal n’a rien à apprendre de personne, il compose depuis longtemps des musiques pour le cinéma et la télévision. C’est ainsi que ses ambiances sont recherchées, évocatrices, empruntes de plus ou moins de légèreté selon les chansons. Sois sâge ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille, du Baudelaire dans le texte, du Staal dans la musique brillante, colorée, électrique.

Sophie Gourdin Péniche Antipode Photo ©annie claire

Sophie Gourdin Péniche Antipode Photo ©annie claire

La François Staal Band est formée sur scène par des personnes très proches de lui, femme et enfants peaufinent le décor musical, le mot n’est pas trop fort. Sophie Gourdin aux voix et aux percussions, Arthur Dussaux à la batterie, Martin Bejuy aux guitares et aux cordes, Paul Dussaux aux claviers.

Plus que séduite, je suis profondément ébranlée par l’univers de François Staal que je me propose d’approfondir, donc à suivre, pour certainement une chronique d’album.

 

Annie Claire 07.02.2016

 

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