Thomas Cousin « Debbie et Moi »

Souvent je reçois des disques, les artistes m’en envoient, les attachés de presse aussi, c’est leur job, les collègues journalistes m’en parlent en concert. J’ai un grand nombre de galettes qui sont restées en l’état, faute de conviction pour les chroniquer. Parfois j’aime, un peu, puis plus. Parfois je n’aime pas trop, et je me mets à aimer à la troisième écoute. Voilà, pour le CD « Debbie et Moi », j’ai tout de suite adoré, j’ai adhéré à ces chansons sensibles, à ces histoires,  ces moments de vie essentiels. J’ai accroché à cette voix pierreuse qui ne se cache pas, qui ausculte les sentiments, les livre dans leur état brut. J’ai apprécié l’aspect personnel du projet, le fait de se livrer en treize chansons émouvantes, criantes de vérité humaine. Enfin j’ai aimé que la voix soit « devant », que le texte soit important, accompagné par une musique domptée à l’extrême, une belle musique totalement au service de l’ambiance du texte.

J’ai entendu Brel dans la conviction de Thomas Cousin, j’ai entendu Florent Vintrignier spécialement dans La Passerelle, j’ai entendu Chelon dans la musicalité et le côté intime du récit. J’ai entendu Thomas Cousin que je ne connaissais pas.

Oui, Je voudrais vous parler, pour paraphraser la Rue Ket’, de ce disque que j’ai reçu très récemment et qui ne pouvait attendre sur ma planche de travail. Il parle d’amour, d’intensité, d’engagement avec force et poésie. Certains mots-phrases clé sont répétés jusqu’à l’ivresse « à perdre le sommeil ». Thomas Cousin est déchirant quand il chante la rencontre, la famille, la vieillesse, la vraie vie. Vous allez aimer ce style direct, frappant d’humanité qui nous manque dans la production discographique actuelle où les enregistrements sont peaufinés jusqu’à l’artificiel, au profit d’un résultat formaté qui manque bien souvent d’âme.

Je voulais vous dire aussi que ce disque Thomas Cousin l’a fait tout seul, il a écrit, composé, arrangé, réalisé, enregistré son jeu d’instruments. Il a effectué ce travail de fond petit à petit, sur la durée. Huit années de préparation, pour enfin se lancer dans ce projet solo, car l’artiste, depuis vingt-cinq ans est un professionnel de l’industrie musicale dans divers projet, dont le principal est Aron C. Tout cela vous pouvez le lire dans les présentations de l’album. Tout le monde en parle. Spécialement ce 15 Septembre, car c’est le jour du lancement officiel. Je voulais juste, pour mon compte personnel faire part de l’engouement que j’ai eu pour cet album, tant sur le fond que sur la forme. Sortie chez Champ Libre.

Merci Thomas Cousin.

Annie Claire 15.09.2020

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