Buridane ©annie claire
Certains disques se laissent difficilement appréhender, ils vous happent comme dans un étau et ne vous lâchent plus. Ils sont si riches que parler sur eux devient ardu, périlleux, engagé. J’aime ces disques-là, j’aime ces artistes qui vous harponnent le coeur, vous laissent tout deviner en n’expliquant rien, juste en vous livrant le côté poétique de leur essence. Telle est Buridane, encore et toujours, dans son dernier opus, libre, intense et joyeuse. Conçu et accouché avec le prince des écorchés, Féloche, aux divines cordes et aux multiples talents, Colette Fantôme, son troisième album vient d’être présenté aux professionnels, au Théâtre de La Flèche (ex-La Loge) à Paris. Ce fut une soirée mémorable, par la qualité des participants et du concert de présentation.
Buridane, en toute simplicité, sur une scène remplie de fleurs, aux cotés de Jean-Baptiste Soulard avec son charango magique, nous a parlé de son disque, nous donnant quelques clés, mais pas toutes, pour écouter les dix morceaux de l’opus. Ainsi, la mystérieuse Colette qui fascine et attire la chanteuse avec sa façon de poser les fils de sa liberté en toute circonstance, restera, comme Buridane une énigme.
A la lueur d’une acoustique très fine dans cette salle, nous avons apprécié la voix de Buridane, voilée de nuages lumineux, douce et puissante à la fois. Nous avons dégusté les arrangements pimentés de Féloche et l’agilité du Sieur JB Soulard, plus humble et efficace que jamais au charango (luth des Andes). 
Les chansons sont pétillantes, comme Tambourine si amusant avec ses rimes en « ine », pleine de fantaisie, et toujours sa dose de mystère à la clé. Féloche a réalisé l’album et le produit, il y a mis sa patte. Vous verrez et entendrez tout cela au Café de la Danse le 12 Mai, ce sera une grande fête. J’aurais alors l’occasion de refaire un papier plus approfondi. Réservez votre soirée, le joli mois de mai est tout proche !! Allez un clip en attendant.
Annie Claire
14.04.2023