CLIO « Déjà Venise »

Clio ©annie claire

La chanteuse CLIO dont j’ai souvent parlé ces dernières années sort son deuxième album « Déjà Venise ». Il lui ressemble bien, toujours cette voix douce, fraîche, haut placée, cette écriture descriptive efficace, son chanté-parlé mélodieux et cette posture romantique qui est parfaitement authentique. Voilà, ce que j’aime chez Clio, c’est sa vérité, son intelligente simplicité. On l’a maintes fois vue en interview (TV et radios) ces temps derniers, elle répond aux questions avec naturel, précision, et surtout avec son originalité, sans filtre aucun. Sur les plateaux ou sur la scène, l’artiste est pleine de grâce, si je puis oser cette expression consacrée… Elle a naturellement une certaine aura qui la préserve de tout et lui permet aussi certaines audaces, que sa jeunesse favorise.

Nouvel album donc aux musiques plus travaillées, avec des sons electro plus fouillés et plus évocateurs à la fois. Le parti est pris toujours chez elle de mettre le texte en avant, donc la voix, et de laisser les claviers se charger de l’ambiance et du décor. Car l’on se retrouve encore dans un univers cinématographique, les chansons sont autant de récits colorés. Un peu comme dans l’Ecume des jours, l’on observe le couple et ses états d’âme, dans des bulles vaporeuses, ses pics de bonheur [Amoureuse] et ses angoisses [Déjà Venise]. Le vague à l’âme de Clio n’est pourtant jamais durable, elle rebondit vite, elle se ressource. Elle va chercher ancrage auprès de ses modèles [Romy S.], adaptant en français le Porque te vas de Jeanette (très riche idée!) et chantant avec Ours le dernier titre de l’album Sous l’averse.

Nouvelles collaborations musicales donc pour Clio, dont Jérémie Kisling dans Sous l’averse, Augustin Parsy, Florian Monchatre, Paul Roman. Le résultat est certainement quelques tubes, les antennes les ont déjà flairés, Amoureuse, Déjà Venise, Romys S. La chanteuse réservée sait où elle veut aller et se donne les moyens d’y parvenir. Sur son précédent album elle s’était offert la participation de Fabrice Luchini (mémorable en témoin de Rohmer), et là, celle du fils Souchon (une autre de ses références), en la personne d’Ours (alias Pierre Souchon).. Si les équilibristes ont laissé place aux vélipanchistes, si le thème de l’eau s’est ajouté à celui de la ville (Venise oblige), Clio est fidèle à elle-même et à sa saine mélancolie. On va continuer à la suivre en ville.

Clio sera au Café de la Danse le 22 Octobre prochain. Un petit clip pour finir ça vous dirait ??

Annie Claire 30.08.2019

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