Delphine Coutant « La Nuit Philharmonique »

Delphine Coutant

Delphine Coutant Droits Réservés Photo de son site web

Delphine Coutant «La nuit Philharmonique»

13 titres  Quart de Lune

Delphine Coutant 3

 

 

 

 

 

Quatre ans après «Parades Nuptiales», Delphine Coutant propose un album orchestré par Matthieu Ballet, « La Nuit Philharmonique ». Cet album est beaucoup plus enveloppé que le précédent, il est d’une autre facture. Il joue du clavier sur l’album qu’il a réalisé, Matthieu Ballet, nous l’avons apprécié auprès de Miossec, Alexis HK, Ignatus, et d’autres. Il nappe la nuit de Delphine Coutant d’une philharmonie légère et bienveillante.

Delphine Coutant à Barjac photo ©annie claire Juillet 2014

Delphine Coutant à Barjac  Photo ©annie claire Juillet 2014

Il s’agit là, on le comprend vite, presque d’un album conceptuel autour de ce que dit, suggère la nuit, avec ses permissivités, ses exagérations et ses fulgurances, autant de points lumineux environnants. La pochette est bleu marine très très foncé, mais l’album n’est pas dark pour autant, l’inspiration de Delphine Coutant qui signe textes et musiques reste celle du mouvement, du changement dans les situations de la vie.

Delphine Coutant carré

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On connaît l’activité estivale de paludière de Delphine, dans les marais salants de Guérande, et il se trouve que Matthieu Ballet est saunier lui aussi, à Noirmoutier. Ils se sont bien trouvés tous deux et peaufinent les mouvances des relations humaines dans une harmonie musicale qui n’est pas courante actuellement.

Le thème de l’eau, celui du sel, ne sont pas seuls à inspirer la chanteuse, qui nous fait partir dans ses chevauchées de la vie, pagayant entre normalité et excès, jusqu’à la folie, que l’on cerne en particulier dans le titre Nous Joséphine qui évoque un univers carrément kafkaïen, celui d’une cantatrice qui se débat dans un monde de non sens parfaitement névrotique.

Les chansons sont de lentes et mélancoliques mélodies qui offrent un déroulement quasi visuel, le texte assurant le fil conducteur du film. On s’y laisse aller comme au fil de l’eau, en harmonie avec la veine poétique de l’artiste. Sommes-nous dans un train de banlieue, sur des sables mouvants, un strapontin de la vie, tout cela tour à tour pour s’attarder sur l’étrange, l’altérité ou l’incongru.

C’est toujours un bonheur de se laisser étonner par la voix haute et douce de Delphine Coutant qui nous plonge dans des atmosphères bien étranges, dans cet album. On remarque la collaboration avec l’excellent Pierre Sangra à la guitare. Les musiciens de l’ensemble philharmonique ne sont pas en reste. Un record à signaler, sur le livret du CD, c’est celui de la petitesse du corps de caractères. Imprimés en réserve grise sur noir, les textes se méritent à la lecture… ce qui n’enlève rien à leur pertinence.

Annie Claire 18.01.2017

 

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