Festival Pause-Guitare 2017
Tremplin Découverte Chanson
Chaque année, pendant le festival Pause-Guitare, est organisé ce tremplin découverte en présence de nombreux professionnels et de médias.
Nous avons vu cinq groupes issus de toute la francophonie qui ont eu chacun vingt minutes pour proposer leur projet à l’assistance de l’Athanor. L’ordre de passage est tiré au sort.
Partenaire important, La Dépêche du Midi, représentée par Eric Berger propose un soutien rédactionnel au gagnant, tandis que la Poste offre un prix de 1.000 € au groupe choisi par le public.
L’an passé, c’est Emilie Marsh qui a gagné ce tremplin.
C’est Dominique Janin qui a présenté les groupes sur scène, elle les introduit avec un bref résumé de leur parcours.
WALLACE
Présenté par le Printival, le groupe Wallace de Sète, est très en mouvement. Ils reviennent du festival de Tadoussac et sont gorgés d’énergie. Leur look est très Balajo, casquette, pantalon ajusté, souliers bicolores. La musique est enlevée et festive, ce sont des jolies valses slamées (la voix d’Erwan Naour est rèche à souhait) et puis des vrais rocks qui swinguent. Il y a du vrai jus acoustique dans ce groupe bien français mené par Erwan (Les Hurlements de Léo). Nicolas Grosso aux guitares est très stylé bad boy.
Le sourire de Bertille Fraisse est rafraîchissant. Son violon excelle dans les hauteurs.
LES IDIOTS
Pause-Guitare en la personne de son directeur artistique Alain Navarro, propose Les Idiots, deux artistes d’Albi. Guillaume Boutevillain est le chanteur à la voix grasse, il a une posture très provocatrice. En attendant, son pote Mika (Mickaël Garcia) à la guitare envoie de bien jolis sons. Les rythmes sont forts, liés à la violence du texte, ils sont plutôt efficaces. Ces deux gars-là sont décalés, engagés, le groupe sort des sentiers battus, c’est le cas de le dire.
MAKJA
Makja est proposé par le festival Sémaphore en Chanson de Cébazat. Ce groupe fait bien parler de lui il figure parmi les découvertes remarquées de divers festivals cette année. Je l’ai vu au Mans Cité Chanson où j’étais dans le jury, voici ce que j’en ai dit : Enorme choc en scène, Kalim Makja, avec ses intensités, de voix et de mots envoyés avec conviction, pendant qu’un ardent violon (Xavier Barthaburu) met de l’huile sur son feu incantatoire. Drôle d’accent, drôle d’intonations, on s’y attarde… on y reste scotché. Ce n’est pas vraiment de la chanson, quoique, attendons la suite…
CLIO
C’est le Pic d’Or de Tarbes qui a proposé Clio à Albi. Cette parisienne, belle comme une fleur dans la rosée, heureuse comme une très jeune maman, a le sourire dans les yeux. Sa chanson procède par petites touches de bonheur piquées dans la vraie vie et assemblées façon pellicule couleurs. C’est une romantique dont le verbe est poétique et la chanson harmonieuse.
DALTON TELEGRAMME
Ce groupe de Liège est choisi par le festival Francofaune. J’avais vu ce groupe à Montréal, et j’avais bien aimé leur style contry/folk des grands espaces. Il déménage bien sur scène, c’est fort de faire passer le concept car le style est plutôt teinté U.S. et ils chantent en français. Ce sont des bons gars qui se donnent des airs de durs, leur musique plait beaucoup, nous l’allons voir.
Les résultats des votes
Après en avoir délibéré, le collège des jurys professionnels a choisi Danton Télégramme qui figurera donc dans la programmation de Pause Guitare 2018.
Le vote du public a été dépouillé et a également distingué Dalton Télégramme. La Poste parraine le prix et donne un chèque de 1000€.
Quant à la Dépêche du Midi, elle choisit également d’offrir son soutien rédactionnel à Dalton Télégramme. Unanimité sur les Dalton qui sont comblés.
Le reportage de Festival n’est pas terminé, il me reste d’autres volets à raconter en images.
Annie Claire 12.07.2017