FELOCHE & The Mandolin’ Orchestra

Félix Le Bars dans son élément, c’est Féloche & the Mandolin’ Orchestra, un nouvel opus sous son propre label [Silbo Records], un hymne à la mandoline qui me réjouit totalement. L’atmosphère musicale qui se dégage de cet orchestre à plectre (mandolines, mandoles, guitares, contrebasse) est tonique, joyeuse, enlevée. Féloche revient, chargé d’une énergie nouvelle, encore plus facétieux qu’à l’ordinaire. Avec le Mandolin’ Orchestra, pour son quatrième album, il reprend certains de ses titres Tara Tari, A la légère… avec un entrain quasi-juvénile, dans une ambiance de fraternité partagée. La dimension donnée par l’ensemble des instruments à cordes est formidable, c’est un projet de Féloche depuis longtemps, le voilà mis en oeuvre pour cet album remarquable.

Féloche reprend également sur ce disque des titres de chanteurs connus : Léo Ferré, Mes petites amoureuses, sur un texte de Rimbaud, Chic Planète de l’Affaire Louis Trio (Hubert Mounier), La Mandoline de Bourvil ou encore Bambino immortalisé par Dalida (paroliers multiples). Il y est question bien sûr de mandoline, avec amusement et enthousiasme. L’humour et la gentillesse ne sont jamais loin quand Féloche décide de nous réjouir. Ce chanteur partageur réussit parfaitement à nous alléger la vie. Laisse aller est un morceau doux et tendre, dans lequel la voix câline de Féloche nous apaise l’âme de sa sensibilité particulière. A la légère  est une « pause sur le morose », une petite leçon de philosophie envoyée en douceur,  et il parle…  de mandoline !! Et cela nous réjouit encore, d’autant que cela se termine sur des rythmes aussi exotiques que swingants, ponctués par des éclats de rires du chanteur ravi.

Nous finissons l’écoute sur Ouverture à la Féloche, un instrumental léger à l’ambiance cinématographique certaine, dont le déroulé est pour le moins inattendu et l’effet jubilatoire. Bravo Vincent Beer Demander pour les arrangements et Florentino Calvo pour la direction d’orchestre. Allez-y en toute confiance, et partagez la dégustation !! « Ce n’est pas un orchestre qui la met en sourdine, ni un orchestre qui dégouline, c’est un orchestre… de mandolines » !! Chic planète, celle de Féloche, j’aimerais y vivre, écoutez.

Annie Claire 12.02.2020

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